| Résumé: |
À l’heure actuelle, la réduction des émissions de gaz à effet de serre est indéniablement nécessaire afin de maintenir les conditions favorables à la survie de l’humanité sur Terre. En réponse à cela, de plus en plus d’individus optent pour une mobilité plus écologiquement responsable au quotidien. Cependant, pour les trajets longues distances, l’avion reste un moyen de déplacement privilégié, alors qu’il est le transport qui émet le plus de CO2 par passager-kilomètre. La communauté universitaire figure parmi la population qui voyagent régulièrement en avion pour des raisons professionnelles diverses, malgré une réduction de l’empreinte écologique de ses déplacements pendulaires. À cet effet, nous nous sommes donc demandé dans quelle mesure la pratique d’une mobilité quotidienne peu carbonée favorise la réduction de l’empreinte carbone des déplacements professionnels et quels sont les facteurs qui renforcent ou diminuent cette influence potentielle et/ou qui agissent directement comme des freins ou des facilitateurs à la mobilité professionnelle peu carbonée. À l’aide d’une enquête par questionnaire sur les déplacements du personnel académique de l’Université de Lausanne, nous avons trouvé que se déplacer de manière peu carbonée au quotidien entraîne une réflexion et un passage à l’acte très limité sur la réduction de l’empreinte carbone des déplacements professionnels. Une attitude pro-environnementale et le fait d’être motivé par les faibles émissions carbones associées à d’autres transports que l’avion, agissent comme des facilitateurs à cet effet d’entraînement, alors qu’accorder une importance aux conférences et à la durée du trajet, contribuent à la grande fréquence des voyages professionnels en avion. Ces résultats mettent en évidence le besoin pour les établissements universitaires d’adopter une politique claire et engagée encadrant les voyages professionnels. |