| Résumé: |
L’utilisation du compost présente de nombreux avantages pour l’agriculture urbaine et péri-urbaine au Cameroun. Le compostage des ordures ménagères, composées en grande majorité de déchets organiques, crée un cercle vertueux en revalorisant les ordures et en les utilisant en tant qu’intrants agricoles biologiques, plus sains pour l’environnement et les populations que les intrants chimiques préconisés par l’agriculture conventionnelle. Ce travail cherche à démontrer quelles sont les contraintes et les opportunités qui se dégagent des pratiques d’utilisation du compost dans l’agriculture urbaine à Bafoussam, ville d’une région agricole du Cameroun. Afin de répondre à cette question, ce travail adopte une approche qualitative, basée sur des entretiens semi-directifs et centrée sur les pratiques des agriculteurs. L’utilisation complémentaire de la Social Practice Theory et de la Political Ecology permet de construire un cadre théorique s’intéressant à la fois aux niveaux micro et macro de l’utilisation du compost ainsi qu’aux relations entre ces deux niveaux. Les résultats montrent que la dynamique de pratique la plus répandue est l’utilisation combinée de compost et d’engrais chimiques. La SPT a permis d’identifier les différentes dimensions qui régissent cette dynamique, tandis que la PE a mis en lumière d’importants freins structurels à l’utilisation du compost. Le travail conclut que le compost est largement utilisé à Bafoussam, quoiqu’en faible proportion, et que le défi qui demeure est de diminuer l’emploi d’engrais chimiques. |
Mémoire [21 Mo]