Résumé: |
Dans ce travail pluridisciplinaire s’ancrant dans les humanités environnementales nous tentons de mettre en évidence les possibles requalifications du lien aux « plus-qu’humains » qui ont pris place au sein de la mobilisation de la « zad de la Colline ». Notre cas d’étude, première zad de Suisse occupant le site du plateau de la Birette sur le Mormont, a fait office d’événement régional particulièrement clivant entre octobre 2020 et avril 2021. A la suite d’une ethnographique abruptement interrompue, nous avons approfondi notre enquête par une analyse de discours. Nous mettons en lumière un ensemble de requalifications autant éthique, politique qu’ontologique prenant place au sein de cette mobilisation. Dans un premier temps, nous avons pu mettre en évidence des pratiques de reconnaissance éthico-politique des plusqu’humains, notamment au travers de la gestion de l’anthropisation. Ensuite, il semble que l’expérience sensible de la mobilisation a participé autant à un réarmement de la critique qu’à un renouveau culturel questionnant le dualisme moderne dans son essence. Pour finir, nous mettons en évidence une représentation de l’intérêt des orchidées au sein de la sphère publique régionale et un changement modal important au sein de la mobilisation contre l’extension de la carrière. Celles-ci devenant les « visages » de la mobilisation. Bien que nous soyons témoins de plusieurs requalifications du lien aux « plus-qu’humains », nous devons remettre ces résultats dans le contexte d’une forte hétérogénéité de l’expérience vécue de la mobilisation ne pouvant de ce fait les généraliser comme expérience moyenne des participantexs. |