Résumé: |
Ce travail s’inscrit dans la pluridisciplinarité et dans la richesse des écoféminismes. À travers une analyse féministe de contenu et une comparaison, ce mémoire tente de mettre en évidence la subjectivité de la notion pourtant ordinaire de nature et l’importance des formes de savoir dissidentes et non-académiques dans la production scientifique. Ce travail tente d’analyser le contexte et le contenu de trois manifestes que je qualifie d’écoféministes, mais qui ne s’identifient pas explicitement comme tel: Ecosex manifesto, publié en 2011 par Annie Sprinkle et Elizabeth Stephens, Black Feminist Ecological Thought : a manifesto, écrit par la chercheuse Chelsea Mickael Frazier en 2020 et Les bombes atomiques. Un collectif antinucléaire qui rêve d’en finir avec le patriarcat, écrit par le collectif les Bombes Atomiques en 2021. Ils font tous un lien entre genre et environnement, s’inscrivant dans des théories différentes. Une description de la construction de la vision occidentale et moderne de la nature et de la construction et l’utilisation du terme de « femme(s) » dans les (éco)féminismes apporte une base analytique pour l’interprétation du contenu des manifestes. Les notions de nature et de femme(s) sont les critères d’analyse des trois textes, le but étant de mettre en évidence la vision de la nature et du genre dans chaque texte et en quoi ces dernières diffèrent ou non de la vision dominante. |