| Résumé: |
Face à la crise environnementale et sociétale dont nous percevons le début seulement, diverses réflexions ont été produites afin de comprendre comment en tant que société, nous en étions arrivés là et quelles portes de sorties ou d’accompagnement il était possible d’imaginer. Ainsi, un courant de pensées pluriel appelé écoféminisme s’échine à remonter à la source de notre rapport d’exploitation à la nature, mais aussi aux femmes* et celleux considérés comme minorités. C’est donc à travers les lunettes de lecture écoféministe qu’un certain phénomène est analysé dans ce travail : celui du retour des sorcières. En effet, cette figure quasi mythologisée, connaît un regain d’intérêt dans divers milieux et il s’agit ici de comprendre comment elle peut être porteuse de forts messages féministes ou écologiques à même de remettre en question l’ordre dominant de notre société mortifère pour la planète et ses occupant.e.x.s. De fait, ce travail se consacre en première partie à une revue de la littérature qui resitue autant l’histoire entourant la chasse aux sorcières de la fin du Moyen Âge en Europe vue sous une loupe féministe que la réhabilitation contemporaine de ces sorcières par une lecture écoféministe. En seconde partie, cette littérature est mise en parallèle avec deux études de cas. Il s’agit : d’un collectif militant dit intersectionnel, le Witch Bloc Paris et un groupe artistique dit écoféministe, le Gang of Witches qui ont été choisis pour comprendre la manière dont iels se réapproprient cette figure de sorcière. Il nous intéresse ici de comprendre comment cette interprétation amène à créer une relation autre à la nature que celle proposée par la vision dominante. |
Mémoire [3 Mo]