| Résumé: |
Les interrelations entre les processus hydro-géomorphologiques et les organismes biologiques sont actuellement bien comprises. A contrario, un manque de connaissances est remarquable concernant l’importance du sol, comme élément nécessaire à la transition entre un banc pionnier et un sol végétalisé. Ainsi, cette étude est une base pour l’identification des premiers stades de développement d’un sol alluvial nu. Pour ce faire, la matière organique, élément de première importance pour l’évolution d’un sol nu, est analysée.
Plusieurs objectifs soutiennent ce travail.
D’abord, l’analyse de la répartition spatiale et temporelle de la matière organique permet d’identifier les facteurs favorisant l’apport de cette matière.
Ensuite, l’analyse du type de matière organique présent sur le banc permet d’estimer le stade d’évolution du banc.
Enfin, l’analyse de la répartition spatiale et temporelle des inondations permet de déterminer s’il existe une relation entre la distribution spatiale et temporelle de la matière organique et la dynamique fluviale sur ce banc de graviers.
Un banc pionnier fut analysé à trois temps : juillet, septembre et novembre. Des échantillons de sol ont étés prélevés selon un quadrillage défini. Afin de déterminer la qualité et la quantité de la matière organique et sédimentaire la méthode Rock-Eval ainsi que l’analyse par diffraction laser furent utilisées. Le logiciel BASEMENT a permis d’estimer l’impact des inondations sur le banc.
Le traitement des données a révélé que : (i) les dépôts de bois mort constituent, également sur ce banc, des niches de matière organique ; (ii) la végétation pionnière n’est pas une source principale de matière organique auto-cyclique pour ce banc pionnier ; (iii) la corrélation positive entre la matière sédimentaire fine et la matière organique se vérifie sur cette zone d’étude ; (iv) les apports de matière organique exogène grâce aux inondations sont de grande importance pour les bancs pionniers dans les rivières en tresses et (v) les inondations, selon leur fréquences et amplitudes, sont considérées comme force de dépôt ou d’érosion. |