| Résumé: |
Depuis 2002, un mur laisse une trace indélébile sur un territoire d’ors et déjà complexe, la Cisjordanie. Il s’ancre dans une tendance au blindage des frontières observé à l’échelle mondiale depuis les années 2000 par la construction de mur et de barrières sur ces dernières. A travers une approche multidimensionnelle de la frontière, cette étude explore l’impact de la barrière de séparation israélo-palestinienne sur les représentations territoriales des populations palestiniennes habitant à proximité du mur. L’impact de ce dernier sur celles-ci se traduit par une fragmentation des identités territoriales à diverses échelles. Ce travail en appréhende trois : l’échelle des territoires vécus, de la Cisjordanie et du territoire national. Dans un premier temps, le lien entre la dimension matérielle et politique de la frontière sont étudiés via leur rôle dans la fragmentation des espaces vécus. Ensuite, les échelles sont confrontées et la relation entre fragmentation des espaces vécus et fragmentation de la représentation du territoire national est étudiée. Finalement, les facteurs influençant ces représentations sont explorés à travers les discours des habitants et la recherche dans la littérature. Il ressort que le mur fait partie d’un schéma narratif global, celui de l’occupation. L’identité nationale palestinienne est façonnée et se construit par rapport à cette dernière, et les représentations territoriales sont façonnées par ce rapport. |