Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 958
Auteur: MALAGUERRA Prisca
Année: Janvier 2015
Titre: Réponses morphologiques d'un cours d'eau en tresses de basse altitude suite aux forçages anthropiques et naturels. Le cas de la Maggia
Sous la direction de: Prof. Stuart Lane
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 47
Complément:
Mots-clés: Photogrammétrie d'archive / rivière en tresse / Maggia / végétation / couverture du sol / érosion / dépôt / barrages / extraction de gravier / protection de l'environnement
Résumé: Les cours d'eau en tresses sont des types particuliers de cours d'eau. Ils présentent une mosaïque de chenaux, barres et ilôts produisant des habitats différenciés capables d'accueillir une haute variété d'espèces floristiques et faunistiques. Ces caractéristiques leur confèrent une haute sensibilité aux perturbations. C'est pourquoi au cours de l'histoire la richesse paysagère de ces cours d'eau a été altérée par les besoins croissants des sociétés. Leur évolution n'est plus gérée uniquement par les processus naturels, au contraire il est nécessaire de considérér toute activité sociétale environnante. Le présent travail montre comment les conditions climatiques extrêmes ainsi que le type de gestion de la Maggia ont profondément touché son évolution au cours du XXème. Plus précisement, grâce à l'utilisation des méthodes modernes de télédétection, il a été possible d'analyser les influences des infrastuctures hydroélectriques, des activités d'extraction de gravier, des actes de protection de l'environnement et des averses à l'origine des crues sur la morphodynmique fluviale à partir de 1933 jusqu'à 2006. Les résultats ont montré que la morphologie actuelle de la Maggia est la conséquence de la coévolution de ces derniers. Dans un premier temps, la superposition entre les activitées hydroélectriques et celles d'extraction de gravier se sont manifestées sur le territoire sous forme d'érosion massive. Par la suite, les intéractions entre cours d'eau et végétation ont transformé complètement la plaine alluviale. Le cours d'eau était désormais restreint à un ou deux chanaux principaux et la surface restante était composé de forêt alluviale. L'existence de ces deux unitées distinctes a fait en sorte qu'autant la crue de 1978 que les actes de protection de l'environnement, notamment l'actuation des débits résiduels minimaux, n'ont pas eu des effets significatifs sur l'environnement. Bien que la crue ait rajeunis certains secteurs, la végétation trop stable à empêchée le retour à la situation de 1933. Cet évènement a uniquement eu un rôle retardateur par rapport aux effets causés par l'hydro-exploitation. Pire encore ce sont les implications des débits minimums. Les effets sur le cours d'eau ont effectivement été imperceptibles, l'augmentation trop faible des flux liquides, la non restauration des pics saisonniers ainsi qu'une plaine alluviale inaltérable ont conduit cet acte de gestion à l'échec.