Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 444
Auteur: MONNIN Olivier
Année: Octobre 1998
Titre: La structure de l'utilisation du sol dans les grandes agglomérations suisses
Sous la direction de: Prof. Jean-Bernard Racine
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 104 + 126
Complément: 2 vol.
Mots-clés: Géographie humaine / Géographie urbaine / Utilisation du sol / Problèmes fonciers / Agglomérations suisses / Problèmes d'échelles / ACP : Analyse en composantes principalrs / Structures urbaines / Périurbanisation / Suisse
Résumé: L'Ecole de Chicago et ses successeurs ont étudié la structure sociale des villes, en recherchant des invariants et des structures communes à toutes les villes. Dans le même ordre d'idée, l'hypothèse de base de ce mémoire est que l'utilisation du sol se répartit de manière pratiquement similaire dans les agglomérations de ce pays. Les cinq plus grandes agglomérations ont été retenues pour cette étude: Zurich, Genève, Bâle, Berne et Lausanne. Ce mémoire va chercher à vérifier l'existence de cette hypothétique structure commune au sein de ces régions urbaines. Ce travail est basé sur la statistique de la superficie de la Suisse, tirée de la base de données GEOSTAT de l'OFS; ces données sont tirées de photos aériennes. Après avoir regroupé les 70 modes d'utilisation du sol que la statistique distingue en 14 modes, on compare leur répartition dans les diverses agglomérations retenues, pour faire ressortir les similitudes et les divergences de structure. Comme les modes d'utilisation du sol ne sont pas indépendants les uns des autres, mais au contraire sont liés, l'analyse factorielle semble être un bon moyen de faire ressortir ces interdépendances, et doit permettre de donner une image relativement simple de la structure interne de ces agglomérations. Après une analyse d'ensemble, qui ne fait apparaître qu'une structure relativement floue, des ACP sont effectuées sur chaque agglomération prise comme un tout, pour renforcer la cohérence interne des données. Une confrontation des résultats de ces cinq analyses montre quels sont les phénomènes qui reviennent le plus souvent, notamment une structure centre-périphérie liée aux formes de bâti typiques des centres-villes, et des structures en secteurs radiants groupant les industries et les axes de transport. Ces analyses étaient basées sur les données par communes. Il est clair que cela entraîne des biais, en raison des tailles fort variables de celles-ci. Lausanne et Berne, par exemple, ont une part importante de leur surface située hors de la zone urbaine et couverte de forêts (Bois du Jorat et Forêt de Bremgarten). La dernière partie de ce mémoire est un essai d'une grille de découpage kilométrique, qui ne compte que des unités statistiques de taille similaire, qui devrait éviter certains défauts des analyses précédentes. Cette grille une fois définie est appliquée à l'agglomération lausannoise, dans l'espoir d'y déceler une structure plus fine que celle obtenue avec les données communales.