Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 446
Auteur: PIERREHUMBERT Gilles
Année: Octobre 1998
Titre: L'informatique en cartographie géomorphologique: La région du Schilthorn (Oberland bernois, Suisse)
Sous la direction de: Prof. Jörg Winistörfer
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 77
Complément: 6 annexes hors-texte ( cartes et légendes)
Mots-clés: Géographie physique / Quaternaire / Domaine périglaciaire / Géomorphologie / Evolution des versants / Cartographie / Informatique / DAO / SIG / Schilthorn / Oberland bernois / Berne (Canton) / Suisse
Résumé: La cartographie géomorphologique peut-elle se passer des outils informatiques qui se développent constamment? Autour de la carte géomorphologique de la région du Schilthorn (Oberland bernois, Suisse), ce mémoire articule une réflexion, une élaboration et une évaluation de deux méthodes informatiques appliquée à la cartographie. La géomorphologie de la région de moyenne à haute montagne du Schilthorn se révèle être riche d'enseignement sur le domaine périglaciaire et l'évolution des versants à travers les processus d'érosion et de dépôts gravitaires et fluviatiles. Les stations du téléphérique du Schilthorn rencontrent des problèmes de stabilité vraisemblablement dus à la fonte du permafrost. L'existence de ce dernier sur la base des observations géomorphologiques ne peut guère être avérée que pour certaines zones en pied de paroi à l'ouest du sommet. A cet égard l'influence du climat océanique humide sous lequel se trouve la région a été mise en évidence. A l'appui de la carte réalisée à la main, deux procédures d'édition informatique de carte géomorphologique ont été pesées selon des exigences posées a priori sur la base des potentialités théoriques de chacune de ces méthodes. La procédure par DAO, élaborée préalablement à l'Institut de Géographie de l'Université de Lausanne, donne un résultat soigné et pour un coût de reproduction relativement faible, mais elle demande un investissement en temps relativement long. La procédure par SIG permet d'intégrer à travers la géoréférence un certain nombre d'avantages (jointure de portions voisines, représentation à différentes échelles) à côté desquels passait le DAO. En outre le SIG ne se réduit pas à la cartographie puisqu'il s'agit en fait d'une base de données à référence spatiale. Cette caractéristique autorise une compréhension plus large de l'environnement que celle que procure la seule géomorphologie. Les autres données intégrées (la géologie par exemple) qui peuvent ensuite être représentées au même titre que la géomorphologie. Le défaut fondamental du SIG, du moins en ce qui concerne le logiciel utilisé, réside dans la faiblesse des caractéristiques de dessin, des sorties sur papier et des possibilités d'exportation vers d'autres logiciels ou systèmes. En guise de conclusion, on retiendra l'utilité de la procédure DAO pour de petites surfaces isolées. Quant au SIG, l'apport de la géoréférence et de l'intégration de données complémentaires est suffisamment important pour explorer d'autres logiciels ou systèmes plus adaptés aux exigences de la cartographie géomorphologique, notamment des capacités de dessin développées et des sorties graphiques autorisant des reproductions de qualité et à coût relativement faible (à l'image du DAO).