Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 930
Auteur: SCHAER Samuel
Année: Juin 2015
Titre: Agriculture écologique au Burkina Faso : réflexion sur les obstacles à son développement. Cas d'étude dans la province de Yatenga
Sous la direction de: Prof. Ronald Jaubert
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 106
Complément: 9 pages d'annexe (informations complémentaires, tableaux de données, cartes)
Mots-clés: Burkina Faso / Yatenga / agriculture écologique / agroécologie / intensification écologique / bonnes pratiques agricoles / techniques agricoles écologiques / Révolution verte / politique agricole / exploitation familiale
Résumé: Ce mémoire a pour objectif d'identifier les contraintes liées au développement de l'agriculture écologique au Burkina Faso. Dans ce pays, la performance de l'agriculture est primordiale pour l'amélioration des conditions de vie de la population. Or, cette performance n'est de loin pas garantie, notamment en raison de la dégradation des écosystèmes sous l'effet combiné de facteurs climatiques et anthropiques. Face à ce constat, la volonté de gérer durablement les ressources naturelles dans l'agriculture est progressivement devenue la norme dans le discours des acteurs du développement agricole. Cependant, force est de constater que la diffusion à grande échelle d'une agriculture à forte valeur écologique reste encore très limitée. Les contraintes sont analysées à deux niveaux. À l'échelle locale, les techniques agricoles écologiques n'ont pas toutes un potentiel élevé d'adoption par les paysans. Celui-ci dépend de nombreux facteurs en lien avec les caractéristiques de chaque technique et des capacités socioéconomiques de chaque paysan. Différents acteurs de la vulgarisation agricole s'activent pour promouvoir les techniques agricoles écologiques avec plus ou moins de succès. Chacun possède sa propre stratégie, et tous ont des moyens financiers restreints. À l'échelle nationale, le gouvernement mise sur un modèle agricole inspiré de la Révolution verte qui doit permettre une augmentation rapide de la productivité agricole afin d’accroître la richesse nationale et garantir la sécurité alimentaire. Pourtant, ce modèle est largement décrié par les écologistes. En effet, il nécessite une utilisation massive des intrants agrochimiques inadaptés aux agroécosystèmes sahéliens. Il engendre aussi une spécialisation des cultures au détriment des polycultures qui sont à la base de l'agriculture écologique.