Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 452
Auteur: ANSERMET Véronique
Année: Mars 1999
Titre: Réaménagements des gravières: du pire et du meilleur... Et si aujourd'hui les gravières étaient une chance?
Sous la direction de: Prof. Laurent Bridel
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 86
Complément: 30 fig.
Mots-clés: Géographie humaine / Réaménagement des gravières / Environnement / Protection de la nature / Biodiversité / Création de biotopes / Ecologie / Utilisation du sol / Economie / Etudes de cas : Montricher / Cossonay / L'Isle / Agiez / Vaud (Canton) / Suisse
Résumé: Réaménagements de gravières: du pire et du meilleur...et si aujourd'hui les gravières étaient une chance ? L'exploitation de gravier est une activité industrielle importante dans notre pays. En effet, le gravier, associé au sable, est une des matières premières les plus utilisées dans notre pays. Le gravier est en effet nécessaire à la fabrication du béton, par la suite utilisé dans quasiment toutes les constructions, du barrage au complexe industriel, ainsi que lors de la construction des routes comme matériau de fondation. Dans le canton de Vaud de nombreuses gravières sont et ont été exploitées, mais toutes n'ont pas connu le même destin lors de la fin de l'exploitation. En effet, nous avons pu observer de grandes différences dans le réaménagement, (terme qui regroupe toutes les activités qui visent à la réintégration du site d'extraction dans son environnement): ici le site est revenu à l'agriculture ou la sylviculture et l'on ne décèle plus de traces de l'ancienne gravière; là, par contre on peut repérer la trace de gradins, l'implantation de la gravière se lisant encore facilement dans le paysage. Plus récemment nous avons pu observer la création de biotopes, tels que mares, étangs, plantations de haies, de buissons, etc. Ces diverses constatations nous ont amené à nous questionner sur les raisons de tant de différences dans le réaménagement des gravières, et si aujourd'hui les buts poursuivis, l'appréhension du réaménagement n'étaient plus les mêmes que par le passé. Plus précisément nous avons supposé deux périodes distinctes dans le réaménagement des gravières, se caractérisant, pour la première, par un souci de protection de paysage et de valorisation économique des terrains, et pour la seconde par une volonté de protection de la nature et de l'environnement. Dans un premier temps notre étude s'est par conséquent consacrée aux lois qui ont et qui régissent l'exploitation des gravières afin d'y discerner une évolution, un changement, dans les obligations concernant le réaménagement. Dans un second temps, nous nous sommes penchés sur des réalisations pratiques afin de constater une possible différence entre les réaménagements suivant leur période de réalisation, ainsi que leur impact sur la nature, le paysage et l'environnement. Ces différentes démarches nous ont permis de constater que les buts poursuivis par le réaménagement n'étaient effectivement plus les mêmes que par le passé; à un souci de valorisation économique des terrains et de protection du paysage, (ce dernier ne s'étant pas toujours concrétisé, certaines gravières partiellement réaménagées représentant de véritables \"balafres\" au sein du paysage) s'est substitué un désir de protection de la nature et de l'environnement. Aujourd'hui, force est de constater que le réaménagement des gravières, par rapport à ce qui se faisait par le passé, permet une amélioration de l'état de la nature, de la biodiversité, par la création de zones humides, de biotopes, de zones d'agriculture extensive. Il est de plus essentiel de souligner que les gravières ont montré qu'il était possible de concilier, que ce soit durant l'exploitation ou lors du réaménagement, économie et écologie.