Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 457
Auteur: MORIN Cédric
Année: Mars 1999
Titre: Le problème des unités spatiales modifiables
Sous la direction de: Prof. Micheline Cosinschi
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 96
Complément:
Mots-clés: Géographie humaine / Géographie quantitative / Statistiques / USM : Unités spatiales modifiables / Simulations / Agrégation / Erreur écologique / Espace / Coefficient de corrélation / Arc lémanique / Suisse
Résumé: L'analyse spatiale est à la base de toutes les études en géographie. En effet, la géographie tente d'expliquer la réalité par des modèles spatiaux, qui organisent le territoire, ainsi que les interactions des individus avec cet espace. Ce travail de mémoire se propose donc d'étudier dans une première partie le contexte théorique ancien et actuel de l'étude des données spatiales et de leurs implications sur l'espace, ou plus exactement de l'implication de l'espace sur les données, et dans une seconde partie, d'étudier ces phénomènes en pratique, que ce soit dans le cadre d'une simulation ou d'un cas concret. On sait aujourd'hui que l'analyse géographique des données spatialisées est confrontée à nombre de problèmes méthodologiques. Ceux qui résultent de l'agrégation spatiale de données d'entités naturelles et indivisibles en unités spatiales modifiables et arbitraires sont cruciaux. On fait ici allusion aux nombreux problèmes évoqués par S. Openshaw, qui a mis en évidence le manque de significativité des découpages spatiaux jusqu'alors utilisés. Ce découpage, souvent politique ou administratif, est source d'erreurs au niveau des résultats de manière significative. Il a donc essayer de trouver une méthode afin de corriger ce biais, par des recherches sur le Problème des Unités Spatiales Modifiables (en anglais : Modifiable Area Unit Problem, en abrégé : MAUP). Ce problème étant crucial pour les géographes, d'autres auteurs vont également s'y intéresser, afin de le surmonter de différentes manières. Le problème essentiel vient de la rigidité des données spatiales qui n'existent que sur des unités fixes : communes, cantons, etc.? , mais ceci fausse les données, en ne tenant pas compte des particularités intrinsèques de l'espace. La plupart des données, avec lesquelles travaillent les géographes, ont déjà été agrégées spatialement, pour la plupart du temps, par les organismes responsables de la collecte des données (recensement). Cette agrégation à la base est essentiellement justifiée par la protection de la sphère privée. Un problème des plus importants est alors de saisir, si oui ou non, ces agrégations spatiales affectent de manière fondamentale les caractéristiques des données, et donc les résultats de l'étude géographique.