| Résumé: |
La préoccupation des humains pour l'environnement s'est accentuée depuis deux décennies. A partir de 1973, la réunion de 113 Etats du monde a permis de mettre en évidence que les ressources naturelles ne sont pas illimitées. Il faut donc apprendre à les gérer pour participer à l'élaboration d'un environnement durable.
En Suisse, la politique environnementale tente de résoudre plusieurs problèmes et parmi eux la gestion des déchets. Les déchets n'ont cessé d'augmenter pour culminer à 370 kg/hab. en 1989. Leur élimination coûte de plus en plus cher aux communes et ces dernières tentent de trouver des solutions rationnelles à ce problème. Les communes doivent appliquer, d'une part, les préceptes dictés par la Loi sur l'Environnement, par l'Ordonnance sur le Traitement des Déchets ainsi que par la loi cantonale et, d'autre part, elles doivent faire face à une précarité financière plus importante.
Ce travail analyse comment les communes répondent à deux demandes, l'une écologique et l'autre économique. Cette dernière est plutôt astreignante puisque la condition des communes dans le canton de Vaud ne s'améliore pas. Il est donc intéressant de vérifier quels sont les moyens mis en oeuvre par les communes de l'agglomération lausannoise pour être conformes à ces deux demandes.
A l'autre bout de la chaîne de la gestion des déchets se trouvent les habitants des communes. Ils doivent participer à l'élaboration de la gestion des déchets en étant plus concernés par les problèmes posés par les déchets ménagers et plus actifs dans le tri à la source.
Pour cela, les autorités demandent le règlement d'une taxe valable sur l'élimination des déchets ménagers. J'ai donc procédé à la vérification de l'effet de ces taxes sur l'évolution de la quantité d'ordures ménagères. Dans une deuxième partie, j'ai vérifié si les infrastructures proposées par la commune pour se débarrasser de ses déchets étaient suffisantes et efficaces. Ces deux études s'accompagnent de l'analyse de la composition sociale de l'agglomération selon des variables socio-professionnelles. La dernière partie du travail propose un parallèle entre les quantités de déchets triés, les ordures ménagères et cette composition sociale.
Ces diverses analyses mettent en relief les points suivants :
* la taxe-poubelle a un effet sur la diminution des ordures ménagères
* les infrastructures jouent un rôle - quoique petit - sur le comportement des individus ; une commune avec un bon fonctionnement des infrastructures récolte plus de déchets triés
* la composition sociale des communes de l'agglomération influence la quantité de déchets triés récoltés et celle des ordures ménagères. |