| Résumé: |
La géologie est une discipline scientifique qui est peu abordée dans la presse du quotidien. Afin de pouvoir comprendre le traitement qui lui est réservé et les possibilités d'amélioration, j'ai procédé à des recherches dans les journaux (soit au niveau des rédactions, soit au niveau du contenu de ces mêmes journaux). Cet effort a été fait en tenant compte des évolutions séparées de la presse d'un côté, et de la vulgarisation scientifique de l'autre. Par de brefs historiques, les deux disciplines ont été décrites jusqu'au point de fusion que fut véritablement le vingtième siècle. A partir de ce moment, la géologie est réellement entrée en scène, avec un regard encore plus vaste sur sa vulgarisation à tous les niveaux : écrite, orale, théâtrale...
Par la suite, les parties concernant la recherche ont pris place dans ce travail. Dans le chapitre 'La géologie dans la presse du quotidien', une enquête auprès de plus de quatre-vingt rédactions les plus importantes de Suisse, d'Europe et des Etats-Unis a été effectuée. Des résultats très intéressants ont mis en relief l'importance toute relative de la science, et en particulier de la géologie, dans la presse du quotidien. Pour avoir un compte rendu des publications géologiques dans les quotidiens américains et européens, j'ai ensuite effectué une confrontation entre deux recherches. La première, aux Etats-Unis, a été faite par Dale A. Springer ; la deuxième, en Europe, par moi-même. Ces recherches ont donné des résultats similaires : la géologie est pratiquement à la merci des phénomènes catastrophiques (tremblements de terre, volcans, inondations...) et de la paléontologie (dinosaures, fossiles...), tandis que d'autres sous-disciplines intéressantes trouvent relativement peu d'écho dans les médias (pétrologie, géochimie, sédimentologie, stratigraphie...).
Mon travail s'est donc finalement penché sur le problème suivant : comment promouvoir un discours géologique qui ne soit pas seulement intéressant par ses qualités médiatiques classiques (économie, être humain, politique), mais aussi par les qualités culturelles qu'une science peut offrir. Par une science inventée, la médiaologie, j'ai confirmé que capturer l'intérêt du lecteur à partir du titre, de l'entrée en matière d'un article est primordial. L'analyse s'est donc déplacée vers la constitution d'un article de géologie, avec des règles et des conseils pour le journaliste ' profane '. Ces règles ont été suivies par un exemple, portant volontairement sur un phénomène catastrophique : le tremblement de terre du 25 janvier 1999 en Colombie. Des critiques à l'égard des journaux pour les erreurs, et horreurs, scientifiques ont été émises. Des exemples d'articles et des illustrations ont également été formulés.
Enfin, dans la conclusion, l'accent a été mis sur les responsabilités que chaque composant du rapport géologie-presse se doit d'assumer. Le journaliste, le scientifique, le lecteur et même les institutions scolaires se doivent de transformer le message scientifique en nouvelle, la géologie en culture du quotidien. |