| Résumé: |
Les catastrophes naturelles qui se sont abattues sur les Alpes suisses ces dernières années ont causé de nombreux dégâts et ont eu des conséquences notables sur l'économie de ces régions. Les risques naturels se trouvent au coeur des préoccupations de la population et des autorités. Les enjeux de la gestion des risques sont donc à la fois sociaux, environnementaux et économiques, leur prise en compte permet un développement à long terme des régions de montagne.
Le tourisme en tant que principale ressource des vallées latérales du Valais a contribué à la limitation de l'exode des populations vers la vallée du Rhône, mais en contrepartie l'agrandissement de certains villages, par la construction de nouvelles infrastructures, est venu poser des problèmes nouveaux. L'homme s'est installé dans des endroits où il ne vivait pas auparavant. Cette nouvelle exposition aux risques naturels représente, depuis une trentaine d'années, un défi sécuritaire pour les autorités communales et cantonales.
Ce travail se penchant sur le Val d'Anniviers tente de faire un bilan des risques naturels qui menace la vallée. Les Anniviards, ainsi que les touristes aspirent à une bonne protection et se sentent concernés par les dangers qui les guettent. La perception des différents acteurs est nécessaire pour mieux comprendre l'image qu'ils se font de la réalité et pour gérer les risques avec plus d'efficacité. La gestion des risques en agissant par la protection et par la prévention permet d'atténuer ou de limiter les catastrophes naturelles.
Il en ressort que les risques principaux sont essentiellement les chutes de blocs sur la route cantonale Sierre-Vissoie, le glissement de terrain entre Vissoie-St.-Luc et les avalanches dans le Val de Zinal. D'une manière générale, les gens n'ont pas le sentiment de vivre dans une région à risques, ils manifestent une bonne confiance vis-à-vis des autorités et jugent les aménagements rassurants. La gestion des risques a donc contribué à considérablement atténuer les risques, ce qui a eu pour conséquence d'évacuer le danger de l'esprit des Anniviards.
Cet hiver a été le plus catastrophique depuis 1950 et les dommages ont été très rares. De plus, aucune victime n'a été déplorée. Pour la première fois, ces événements dramatiques ont donné l'occasion de vérifier l'efficacité des aménagements de protection, depuis leur construction. Le bilan est tout à fait satisfaisant. |