| Résumé: |
Les grandes zones humides de notre pays ont subi, entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, de grands changements qui ont complètement modifié leur caractère naturel original. En effet suite à l'intervention humaine, leur extension a fortement diminué, jusqu'à même disparaître complètement.
En Suisse, les endroits ayant conservé un caractère de grands complexes alluviaux sont très rares: l'embouchure des Bolle de Magadino en est un des derniers témoignages. Cette zone protégée a une grande valeur aux niveaux international, national, ainsi que régional. La Fondation Bolle de Magadino y intervient avec un programme de gestion qui vise d'une part à maintenir et améliorer les valeurs environnementales encore existantes et d'autre part à récupérer ces zones qui ont été modifiées et en partie perdues.
Un récent exemple de cette gestion nous est fourni par un projet global de valorisation pour les Bolle méridionales, où il est prévu d'intégrer dans le même paysage les composantes naturelles (zone humide) et anthropiques (agriculture). Parmi les différentes propositions se trouve la revitalisation du \"canale dei Caprioli\", un cours d'eau temporel qui a été canalisé lors des travaux de correction et d'assainissement de la plaine de Magadino.
La structure monotone de ce canal rend actuellement la zone peu intéressante. En effet du point de vue écologique, la biodiversité est fortement réduite. De plus, le paysage monotone contribue fortement à la banalisation de la surface agricole traversée.
L'objectif de la revitalisation est celui de résoudre les problèmes mentionnés ci-dessus en aidant le cours d'eau à trouver dans le temps son propre parcours et à développer sa propre dynamique naturelle.
Grâce à cette intervention, on devrait contribuer au développement d'une mosaïque de milieux variés, éléments typiques d'un paysage fluvial à l'état naturel offrant un habitat à un grand nombre d'espèces animales et végétales.
L'observation et l'analyse des caractéristiques du site indiquent qu'il est possible d'intervenir d'une façon réduite, sans utiliser les techniques du génie biologique.
Les travaux seront effectués en automne 1999, et la durée du chantier sera d'environ 4 semaines. |