| Résumé: |
Dans le contexte actuel de l'augmentation des coûts de la santé, la problématique des médecins apparaît souvent comme une question centrale. Si les débats se focalisent essentiellement sur l'important accroissement du nombre des médecins, il est à souligner que leur répartition spatiale n'en est pas moins importantes. Une mauvaise répartition conduit non seulement à une baisse de qualité des soins mais également à un accroissement des coûts.
Ce travail a pour but de décrire et d'illustrer les structures spatiales des médecins en Suisse tant à l'échelle cantonale qu'à l'échelle régionale (Suisse romande). Il s'agit également dans cette étude de vérifier l'hypothèse selon laquelle l'accroissement des médecins bouleverse les structures spatiales existantes et atténue leurs disparités.
Les cartes et analyses statistiques effectuées à l'aide de données fournies par la Fédération des Médecins Suisses (FMH) ont permis de mettre en évidence les structures spatiales suivantes :
* il existe une vive opposition entre espaces urbains et espaces ruraux, aussi bien chez les médecins en exercice que chez les libres praticiens, tant à l'échelon cantonal qu'à l'échelon régional. Si les espaces urbains présentent d'importantes concentrations de spécialistes, les espaces ruraux disposent d'une diversité de soins essentiellement limitée aux généralistes.
* d'importantes concentrations de médecins sans titre FMH se localisent dans des espaces spécifiques. Il s'agit essentiellement d'une part d'espaces secondaires qui présentent une faible diversité de médecins et d'autre part de grands centres qui jouent un rôle important dans la formation des médecins-assistants.
En ce qui concerne l'hypothèse à vérifier, les analyses effectuées montrent que les unités spatiales cantonales et régionales qui bénéficient d'un essor particulier de médecins présentent plusieurs caractéristiques particulières. Ce sont essentiellement l'importance du lieu et son infrastructure hospitalière qui se révèlent fondamentaux. La proximité de grands centres est également un facteur déterminant spécialement pour des unités spatiales peu attractives.
Il semble donc que certaines disparités spatiales tendent effectivement à s'atténuer. Cependant, en raison du faible dynamisme de ce processus et du contexte actuel de la réforme hospitalière, d'importantes disparités subsistent encore, défavorisant ainsi certaines populations. |