Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 518
Auteur: MARCEL Jérôme
Année: Octobre 2000
Titre: L'implantation territoriale du pouvoir de l'Etat de Vaud à l'heure des changements
Sous la direction de: Prof. Jean-Bernard Racine
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 182
Complément: 4 annexes
Mots-clés: Géographie humaine / Etat moderne / Territoire / Lieux centraux / Contrôle social / Histoire / Réformes / Administration / Religion / Système judiciaire / Politique sanitaire / Néolibéralisme / Vaud (Canton) / Suisse
Résumé: Ce travail trouve son origine dans une entreprise de rédaction. Engagé par l'Etat de Vaud pour écrire un manuel «Connaissance de la branche» à l'usage des apprentis en formation commerciale ou d'employé de bureau de l'Administration cantonale vaudoise, j'ai été amené à constater que parmi les réformes qui traversent l'Etat de Vaud, nombreuses sont celles touchant à la relation, importante pour tout Etat, qu'il y a entre le pouvoir étatique et son territoire. Bien entendu, la forme de ce manuel et le cadre dans lequel il a été produit interdisaient certaines considérations, empêchaient d'introduire une perspective historique ne serait-ce que par soucis de ne pas surcharger un texte déjà fort long. Cependant, j'ai pu constater l'importance des changements territoriaux qui sont à l'oeuvre dans l'organisation du pouvoir de l'Etat de Vaud, dans l'assise de son administration. Titillé par ces découvertes, j'ai décidé de pousser plus loin la réflexion sur ces réformes et leurs incidences territoriales. En plaçant l'Etat au coeur de ma réflexion. Dans une première partie, j'aborde la question de l'Etat. Premier constat : l'Etat n'est pas un fait, mais le produit de l'histoire. Aussi, dans un premier chapitre, je reprend la théorie de l'Etat, empruntant beaucoup à Henri Lefebvre : sa mondialisation, sa mystification, sa sacralisation, mais aussi la bureaucratisation de la société, l'unification du territoire, la mise en place du contrôle social. Puis, dans un deuxième chapitre, je retrace l'histoire de la formation de l'Etat fédéral, et de l'Etat de Vaud. Car la particularité de l'Etat fédéral est la coexistence, pas si pacifique, entre deux niveau étatiques. Enfin, je clos cette première partie par une description des institutions suisses et vaudoises. Dans une deuxième partie, j'analyse des réformes qui traversent l'administration vaudoise, quant à l'organisation de ses structures, des modalités d'exécution du pouvoir, des outils de coordination de la grande institution. J'évoque la réorganisation de l'informatique cantonale, du service chargé de la gestion du personnel, ainsi que de réformes à incidence territoriales. Je traite plus longuement de la réforme de l'Eglise vaudoise, de la réforme de l'Ordre judiciaire vaudois et la nouvelle organisation de la politique sanitaire. Dans une troisième partie, j'analyse les forces qui sont à l'oeuvre. Ces réformes, on le sait, font partie intégrante du processus dit de modernisation de l'Etat. Les politiques néolibérales en impriment la course. Il apparaît que les réformes en cours résultent de deux tendances : le renforcement de l'Etat ; les modifications et allègements demandées par le néolibéralisme. C'est l'occasion de quitter le canton de Vaud, sans pour autant l'oublier. On comprend que l'Etat fédéral est pris dans un vaste programme de revitalisation qui touche tant à l'édifice légal qu'à l'organisation de l'Administration centrale. Ce programme a des effets sur la territorialité. J'ai mis trois textes en annexe : une brève description du territoire vaudois et de sa population ; un catalogue de l'Administration cantonale vaudoise comprenant les missions de chaque entité ; des indications essentielles sur le personnel de l'Etat . Enfin, et sans commentaire, on trouve en fin de volume une série de cartes permettant de visualiser les territoires dont je parle.