Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 554
Auteur: FUCHS Céline
Année: Mars 2002
Titre: Le Bois de Chênes: Etude globale d'une réserve naturelle dans un environnement construit (District de Nyon, Vaud)
Sous la direction de: Prof. Emmanuel Reynard
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 137
Complément: 2 vol.; 24 figures; annexes
Mots-clés: Géographie physique / Environnement / Nature / Protecton / Réserve naturelle / Evolution / Urbanisation / Décalage / Appropriation du sol / Pressions / Conflits / Evaluation / Intégration / Bois de Chênes / Moyen Pays suisse / District de Nyon / Vaud / Suisse
Résumé: La protection de la nature est une préoccupation qui est née en Suisse à la fin du 19ème siècle. La nécessité de protéger la faune et la flore est apparue lorsque les atteintes humaines sur les milieux et les espèces sauvages se sont multipliées. La lente évolution de notre société, la croissance démographique, le développement des industries, l'accroissement des villes, des progrès techniques, etc. ont conduit à une extension de l'environnement construit, au détriment de l'environnement naturel. Notre travail définit dans un premier temps le contexte historique des mouvements de protection de la nature, en réponse à la profonde mutation qu'a subi notre territoire depuis le début du 20ème siècle. La création des réserves naturelles apparaît comme l'un des premiers moyens utilisés afin de préserver notre environnement naturel. D'autres instruments juridiques, comme la loi sur l'aménagement du territoire, sur la protection de l'environnement, sur l'agriculture sont ensuite apparus. Ces lois sont la conséquence d'une évolution des mentalités, de nouvelles connaissances scientifiques. Elles sont autant de réponses supplémentaires pour protéger et sauvegarder la nature sous toutes ses formes (biodiversité, espèces sauvages, biotopes, paysages). Une réserve naturelle, versant « traditionnel » de la protection de la nature, protège des espèces et des milieux spécifiques, sensibles aux perturbations découlant des activités humaines. Elle est complétée par des mesures plus « modernes » faisant cohabiter l'homme et la nature (réseau de biotopes, agriculture biologique, réserve de biosphère). Notre cas pratique se réfère à la réserve naturelle du Bois de Chênes, située dans le district de Nyon. Chaque réserve est unique selon sa localisation géographique, son histoire, son statut juridique et les milieux, les espèces qu'elle protège. Le climat, la géologie et l'hydrologie ont fait du Bois de Chênes un endroit offrant des milieux très variés, abritant de nombreuses espèces animales et végétales. L'histoire de la réserve, ses conditions de création influencent aussi la gestion, l'entretien et les mesures de protection de cette zone. La perception du grand public est aussi très importante, car elle détermine l'attitude des visiteurs et de la population locale envers ce milieu naturel. Notre troisième partie élargit le cadre de notre réflexion en considérant les terrains entourant le Bois de Chênes, ainsi que les relations existant entre le milieu protégé de la réserve et les communes situées à proximité. En effet, une réserve naturelle ne peut être considérée comme un espace fini, s'arrêtant au périmètre de protection. Une modification des conditions environnementales régnant autour de la zone protégée a des répercussions sur le fonctionnement interne des écosystèmes protégés. Depuis la fin des années soixante, le district de Nyon s'urbanise rapidement, sa population augmente, les villages perdent leur caractère rural, le réseau routier se développe. Rapidement, notre réserve naturelle, par sa situation en basse altitude, proche des zones d'habitat, se trouve en compétition avec d'autres affectations du sol plus rentables. Les surfaces urbanisées (quartiers d'habitation, routes, zones industrielles) vont peu à peu se rapprocher du périmètre du Bois de Chênes. Cette expansion de l'environnement construit génère des pressions, elles-mêmes sources de conflits. La prise en compte de ces conflits met en évidence la difficulté d'intégrer une réserve naturelle dans un milieu fortement urbanisé, ne laissant que peu de place aux surfaces proches de l'état naturel.