| Résumé: |
Le développement touristique que les Alpes ont connu durant le siècle passé vient à susciter d'importantes questions. La « monoculture du ski » ne semble en effet pas correspondre à un modèle de développement durable. Néanmoins, ces choix de développement ont permis à nombre de villages alpins de continuer à exister alors que l'agriculture, à l'origine de ceux-ci, devenait de moins en moins rentable. Ces villages se retrouvent très souvent, à l'heure actuelle, dans une position de dépendance face au tourisme, cette activité générant une proportion dominante des revenus de la région. Or ce développement touristique se fait au détriment des ressources qui étaient à l'origine du développement touristique : le paysage et le patrimoine culturel et naturel.
Durant la fin du siècle passé , une tendance touristique tend à se développer, celle d'un retour aux sources, celle de la recherche d'une nature et d'une culture préservée. De plus depuis la fin du siècle passé les considérations relatives au développement durable se sont répandues dans de nombreux domaines, le secteur touristique y compris. Il devient donc de plus en plus clair que le développement touristique tel qu'il s'est opéré dans les Alpes jusqu'à aujourd'hui, ne représente pas une solution d'avenir.
Le tourisme alpin se trouve donc obligé de reconsidérer sa direction et de trouver des alternatives à la « monoculture du ski », d'autant plus que les conditions naturelles d'enneigement semblent devenir problématique. C'est à ce problème que ce mémoire tente d'apporter un début de réponse. Comment développer le tourisme alpin autrement qu'à travers le ski ?
Pour répondre à cette question, j'ai commencé par me demander quelles étaient les ressources touristiques à disposition dans les Alpes permettant de développer un tourisme durable. La ressource « patrimoine » me semblait digne d'intérêt dans le cadre de cette problématique. En effet, les Alpes sont un territoire possédant un très riche patrimoine, qu'il soit d'origine naturelle ou culturelle. Il fallait donc trouver comment utiliser cette ressource pour la transformer en une offre touristique durable.
Les sentiers didactiques qui fleurissent depuis quelques années dans les Alpes sont un bon exemple de valorisation patrimoniale. Cependant ils présentent quelques inconvénients qui n'en font pas une solution durable. Leurs principaux défauts sont : un coût/unité relativement élevé, un impact paysager non négligeable, un faible pouvoir promotionnel et une limitation au niveau de la présentation de l'information (taille et forme). J'ai donc cherché à contourner ces inconvénients. Les caractéristiques des nouvelles technologies informatiques et Internet semblaient pouvoir palier à ces défauts relativement facilement.
Dès lors, ce travail a consisté à trouver une manière d'utiliser Internet pour valoriser le patrimoine alpin.
J'ai donc décidé d'adapter le concept des sentiers didactiques à Internet. Proposer des sentiers dont les différents éléments valorisés sont développés à l'aide de nombreuses photos, schémas, panoramas tournants, ... Le tout accompagné d'une carte interactive et diverses informations utiles aux touristes. Ce nouvel outil permet de valoriser une grande partie du patrimoine en lui assurant par la même occasion une certaine protection (en tant qu'élément de base de l'offre touristique, les autorités locales se doivent d'assurer sa protection pour garantir l'avenir du tourisme). Le coût est relativement faible: travail d'inventaire et de valorisation, pas de panneaux onéreux se détériorant avec le temps. Un impact paysager se limitant à des bornes ou des sigles indiquant au touriste l'emplacement d'un objet mis en valeur. Une promotion accessible depuis le monde entier, le tout sans limitation de la quantité de données mises à disposition du touriste. Néanmoins, ce concept nécessite un complément papier qui accompagne le touriste durant ces promenades. C'est pour cela que les différents parcours sont présentés de manière abrégée sur des petites brochures qu'il sera possible de se procurer dans les offices du tourisme.
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