Résumé: |
Les graves inondations de 1868, qui ont ravagé les cantons de St-Gall, Uri, Grisons, Tessin et Valais, sont le point de départ de la politique fédérale de correction des eaux et de reboisement dans les Alpes suisses. Suite à cet événement, un immense élan de solidarité permet de récolter la somme de 3,2 millions de francs en faveur des victimes, dont une partie servira à créer un fonds pour la construction d'ouvrages de défense dans les régions de montagne. En 1874, pour éviter qu'une pareille catastrophe se reproduise, la Confédération se voit attribuer pour la première fois la haute surveillance sur la police des eaux et des forêts dans les régions élevées dans l'art. 24 de la Constitution. Les lois du 24 mars 1876 sur la police des forêts et du 22 juin 1877 sur la police des eaux, en application des nouvelles compétences fédérales, prévoient l'allocation de subsides fédéraux en vue d'encourager les mesures de reboisement des versants et de correction de cours d'eau. Depuis cette époque, de tels travaux se généralisent dans les régions alpines. Avec le temps, l'intervention de la Confédération dans ces domaines ainsi que le montant des subventions deviendront toujours plus importants.
Le Valais, canton montagnard qui a longtemps souffert des crues torrentielles et des débordements du Rhône, a indirectement bénéficié des nouvelles mesures prises au niveau fédéral pour la correction des cours d'eau sur son territoire. La Confédération participe en effet au financement de l'endiguement du Rhône et des affluents depuis 1864 déjà, mais les nouveaux subsides dès 1871 permettent l'exécution des mesures complémentaires comme la correction des torrents de montagne, l'assainissement de la plaine ou le reboisement des versants.
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