Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 572
Auteur: PELLI Giorgia
Année: Octobre 2002
Titre: La coopération transfrontalière pour la protection des lacs: les cas du lac Léman, du lac de Lugano et du lac Majeur
Sous la direction de: Prof. Emmanuel Reynard
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 173
Complément: 17 figures, 3 tableaux, 4 annexes
Mots-clés: Léman / Lac de Lugano / Lac Majeur / Eau / Hydrographie / Bassin versant / Rivières / Environnement / Protection / Pollution / Gestion / Frontières / Coopération transfrontalière / CIPEL (Commission internat pour la protection des eaux du Léman) / CIPAIS (Commissione internationale per la Protezione delle Acque Italo-Svizzere) / ASL (Association sauvegarde du Léman) / Convention internationale / Législation / Vaud / Valais / Genève / Tessin / Grisons / Suisse / Haute-Savoie / Ain / France / Piémont / Lombardie / Italie / Europe
Résumé: Malgré leur unité physique, les lacs ont souvent été choisis comme support naturel pour la délimitation des frontières étatiques. C'est le cas notamment du lac Léman, du lac de Lugano et du lac Majeur qui sont traversés par une frontière introduisant une coupure en disharmonie avec leur nature et leur fonctionnement écologique. À partir des années 60, les autorités suisses, et, respectivement, françaises et italiennes, ont pris conscience du mauvais état de leurs eaux. La pollution lacustre ne tenant pas compte des limites établies par l'homme, elle affecte autant les eaux de part et d'autre de la frontière. Par conséquent, les Etats riverains, soucieux de défendre les intérêts économiques dérivant des nombreuses activités dépendant de cette ressource, ont signé des conventions instituant des Commissions transfrontalières chargées de protéger ces ressources communes. Dans la première partie du mémoire, nous avons consacré deux chapitres théoriques à la présentation des deux éléments en contraste à la base de cette étude : les lacs et la frontière. Nous décrivons ainsi le fonctionnement des lacs, en nous concentrant sur les aspects qualitatifs des eaux, fortement influencés par les activités anthropiques situées au niveau du bassin versant. Ensuite, nous abordons le thème de la frontière, invention purement artificielle et abstraite, mais qui génère d'importants phénomènes politiques, économiques, sociaux et culturels. La deuxième partie introduit les trois cas d'études. Nous découvrons ainsi que les trois lacs étudiés sont le support de nombreuses activités, tels l'approvisionnement en eau potable, la pêche, le tourisme et les loisirs, l'irrigation agricole, la production d'énergie, etc. Ces activités sont fortement menacées par le mauvais état des eaux, le lac Léman et le lac de Lugano étant eutrophes, et le lac Majeur étant contaminé par le DDT, insecticide agricole. Le chapitre suivant porte sur une analyse détaillée des législations sur l'eau des quatre entités politiques concernées : la Suisse, la France, l'Italie et l'Union Européenne. La comparaison entre les différentes lois relatives à la gestion des ressources en eau nous permet de relever les principales divergences susceptibles d'entraver une gestion cohérente et harmonieuse des bassins lacustres. Enfin, dans la dernière partie du travail, nous étudions plus concrètement la coopération franco-suisse et la coopération italo-suisse. Nous présentons les différentes institutions de coopération transfrontalière intervenant dans la gestion des eaux, en nous concentrant sur la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) et la Commission internationale pour la protection des eaux italo-suisses (CIPAIS).