| Résumé: |
Le transport de marchandises est en forte augmentation en Europe. La route a remporté la concurrence modale face au rail et génère de fortes nuisances, particulièrement dans les régions sensibles comme les Alpes. Les charges limitées et les nouveaux modes de livraison en just-in-time demandent aux transporteurs une flexibilité que seule la route peut offrir.
Afin de protéger l'environnement, la politique suisse des transports tend à transférer sur le rail les marchandises en transit en rendant le transport ferroviaire plus compétitif. Les accords bilatéraux avec l'Union européenne vont cependant rendre l'itinéraire suisse plus avantageux avec l'annulation de la limite des 28 tonnes.
Le transport par rail manque de flexibilité mais aussi de fiabilité pour se rendre réellement attractif. De nombreux retards surviennent couramment sur les trajets ferroviaires transalpins. Les subventions étatiques rendent le rail plus attractif du point de vue du prix. Le coût du transport est cependant moins important que les critères de fiabilité et de flexibilité. Des améliorations dans la qualité du transport ferroviaire pourraient néanmoins survenir avec une meilleure coopération des pays concernés.
L'étude des flux de marchandises entre la Lombardie et 15 régions du Nord des Alpes confirme l'inadaptation du transport ferroviaire pour de nombreuses catégories de marchandises. Une substitution modale n'est donc pas possible, d'autant plus que plus de la moitié du tonnage transporté consiste en charges limitées, ce qui écarte d'emblée le transport ferroviaire.
|