| Cote: | 586 |
| Auteur: | SIEGRIST Nathalie |
| Année: | Juillet 2003 |
| Titre: | Canoë-kayak de slalom entre ciel, eau et béton ou le paradoxe dans un paysage sportif |
| Sous la direction de: | Prof. Jean-Bernard Racine |
| Type: | Mémoire de licence en géographie |
| Pages: | 114 |
| Complément: | 9 fig., 36 photos, 4 cartes factorielles |
| Mots-clés: | Géographie humaine / Géographie culturelle / Géographie de la perception / Sport / Paysages / Canoë-kayak / Slalom / Rivières / Stades / Eau / Nature / Aménagement / Monde |
| Résumé: | L'étude des paysages est un objet central de la géographie. Parmi la grande variété de paysages, les géographes ont passablement laissé de côté l'étude des paysages sportifs. Le canoë-kayak de slalom est un très bel exemple d'utilisation et de création de paysages pour satisfaire les besoins du pratiquant. Ce sport se pratique dans des sites très variés, et il est par essence une interaction avec l'environnement aquatique et avec la nature. Une approche descriptive (observations sur le terrain et sur la bases de photographies) permet de rendre compte de la grande diversité des paysages du canoë-kayak de slalom. Ce sport s'éloigne de ses sites naturels d'origine en construisant de plus en plus de sites artificiels, mais ne semble cependant pas arrivé au stade de beaucoup d'autres sports en matière d'uniformisation et de destruction de la nature. En ce sens, les paysages sportifs du canoë-kayak de slalom sont plus des paysages post-modernes que modernes. Même s'il y a bien utilisation de matériaux et de technologies modernes en contraste avec la nature, cette abondance de matériaux, de technologies diverses aux côtés de sites restés très naturels ajoute à la diversité des paysages. Une approche qualitative, basée sur les méthodes de lecture de textes et d'enquête par questionnaire, met en évidence les paysages tels que se les construisent les usagers et renforce encore la multiplicité des paysages. Cette diversité engendre des différences au niveau des symboles et des aspects oniriques liés aux paysages. Le décalage entre prédominance de la nature au niveau symbolique et des sites toujours plus artificiels constitue un paradoxe. Malgré cette tendance à « artificialiser » les lieux du canoë-kayak de slalom, la diversité des paysages qui ressort de l'enquête permet de penser que c'est justement cette diversité - de forme, d'usage, de fonction et de perception - encore bien réelle qui garantit le sentiment de lieu. |