Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 598
Auteur: STEENS Luca
Année: Octobre 2003
Titre: Cartographie périglaciaire de la région du Basodino-Cristallina
Sous la direction de: Prof. Emmanuel Reynard
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 83
Complément: 5 tableaux, 20 figures, 6 cartes, 28 photos, 2 annexes hors-texte
Mots-clés: Géographique physique / Périglaciaire / Pergélisol / Cartographie géomorphologique / Formes périglaciaires / Processus périglaciaires / Méthodes de prospection du pergélisol / Risques naturels / Laves torrentielles / Basodino-Tessin / Suisse
Résumé: La dégradation des zones périglaciaires dans les Alpes constitue un problème réel pour les constructions érigées en haute altitude mais aussi pour celles des fonds des vallées, à cause du possible déclenchement d'événements catastrophiques tel les laves torrentielles. Pour pouvoir intervenir efficacement dans la prévention de ce type de dangers, le premier pas à faire est d'étudier le comportement du pergélisol et de le localiser. Le Tessin n'ayant fait l'objet d'aucune étude périglaciaire jusqu'à maintenant, une étude cartographique préliminaire s'avérait être intéressante. Toutes les formes géomorphologiques qui permettent de donner des indications sur la distribution du pergélisol sont retenues pour ce travail de cartographie. Le but principal est de décrire et d'analyser la géomorphologie de la région du Basodino-Cristallina, dans le but de donner des indications générales pour les caractéristiques du pergélisol au Tessin. Le choix du terrain a été fait principalement pour avoir un terrain homogène d'un point de vue climatique et donc représentatif du sud des Alpes. Le terrain cartographié se situe pour la majeure partie dans le district de la Valle Maggia, avec une petite partie au nord qui se situe dans le district de la Valle Leventina et une partie à l'ouest qui se trouve sur sol italien. Longitudinalement il est compris entre les coordonnées 674.000 et 695.000 et en latitude il est compris entre les coordonnées 134.000 et 154.000. À l'intérieur de ce terrain, la zone d'étude a été fixée en suivant la courbe de niveau de 2000 m, parce qu'une géomorphologie périglaciaire intéressée par le pergélisol se rencontre difficilement en dessous de cette altitude. Ainsi circonscrite, la zone d'étude a une superficie d'environ 150 Km2. Les terrains au sud de la région d'étude ne présentent en général pas de pergélisol, sauf la zone du glacier d'Antabia où l'effet d'ombrage est fondamental. Ici à partir de 2500 m il est possible d'avoir du pergélisol. Les terrains en exposition ouest ne sont non plus trop favorables au développement du pergélisol. Le pergélisol est possible à partir de 2450-2500 m si la zone bénéficie des effets d'ombrage et de 2800 m en cas contraire. En exposition nord et est, la limite du pergélisol possible descend autour des 2450-2500 m mais l'effet d'ombrage ne paraît pas aussi fondamental que pour les zones se trouvant en exposition ouest et sud. L'orientation nord-est est la plus favorable pour développer une morphologie périglaciaire et du pergélisol, mais en se situant dans une région à climat très humide, le domaine périglaciaire doit partager le terrain avec le domaine glaciaire qui est prédominant. Il faut donc conclure que l'exposition est le facteur qui influence le plus la distribution du pergélisol en relation aussi avec la température du sol, mais il ne faut surtout pas négliger l'effet d'ombrage qui devient fondamental si le terrain n'est pas sur une exposition favorable au développement du pergélisol.