| Résumé: |
Puisqu'elles abritent l'essentiel de la population et des activités humaines, les villes concentrent la majeure partie des flux d'énergie et des ressources terrestres qu'elles puisent dans l'arrière-pays. Cela permet de soutenir le haut niveau d'activité des villes et d'en maintenir les structures. En contrepartie, cela désorganise l'environnement et en accroît l'entropie.
De nombreuses activités urbaines, domestiques comme industrielles, nécessitent de l'eau à tel point que l'on adjoint au cycle naturel de l'eau un cycle urbain. Celui-ci comporte des étapes de protection de la ressource et d'approvisionnement en eau potable, de distribution de l'eau en ville pour sa consommation multiple et variée et enfin de l'assainissement des eaux usées par le réseau de collecte et par la station d'épuration.
L'étude du cas lausannois met en évidence un fonctionnement performant et une sécurité pour l'avenir qui semblaient déductibles de sa richesse en ressources hydriques. Mais le métabolisme lausannois de l'eau, du cycle naturel au cycle urbain, est exigeant en travail, en inputs et en outputs. Les conséquences sont doubles : à court terme et localement, quelques nuisances témoignent de la complexité de ce métabolisme sans toutefois le remettre en cause. Mais à long terme, inputs et outputs accroissent l'empreinte écologique de la ville et questionnent quant à la conformité de la gestion lausannoise de l'eau avec les principes du développement durable. Leur analyse démontre en effet la nécessité et la possibilité de mettre en oeuvre diverses stratégies afin de limiter l'impact du cycle urbain à long terme et de permettre à la ville de gérer de manière autonome cette ressource qui rend des services autant nombreux que vitaux.
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Mémoire [3.9 Mo]