| Résumé: |
La question énergétique est de plus en plus pressante pour nos sociétés, esclaves de leurs modes de consommation énergivore, qui alourdissent l'impact de la ville sur l'environnement. La recherche de sources énergétiques renouvelables se révèle une priorité pour le devenir de la planète. Dans ce travail, nous avons considéré la possibilité de récupérer de l'énergie de la combustion de déchets solides urbains et de la réinsérer dans le cycle métabolique urbain en tant qu'énergie thermique de chauffage. Notre propos était double : d'abord, dresser un bilan de cette source énergétique, pour éclaircir la question de la valeur de l'énergie de thermovalorisation, considérée comme fossile par la loi suisse, alors qu'elle est jugée renouvelable par le programme énergétique national ; ensuite, définir des principes d'action pour en favoriser le développement.
Dans cette optique, nous avons isolé le manque de preneurs de l'énergie récupérée comme un des facteurs principaux de frein au développement de cette source énergétique : un développement durable de l'énergie d'incinération passe par une densification du réseau d'approvisionnement de chaleur à distance. C'est pour cette raison que nous nous sommes penchés sur le cas de Lausanne, ville où un réseau de chauffage urbain existe depuis les années 1940. La situation lausannoise est en transition en raison de la construction de la nouvelle usine d'incinération TRIDEL. Des perspectives intéressantes pour le développement de la chaleur d'incinération s'ouvrent ainsi et méritent d'être approfondies. Dans ce travail, nous avons essayé de dresser un outil d'aide à la décision qui, par le biais d'un indicateur renseignant sur le potentiel local de densification du réseau existant, permet de planifier le développement énergétique de la ville selon des principes de durabilité.
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