| Résumé: |
Comme toute région, la Vallée de Joux (VD) ne va pas échapper aux effets liés aux changements climatiques. Dans une région karstique où les ressources en eau sont fragiles et vulnérables, les changements pourraient affecter non seulement la quantité mais aussi la qualité de l'eau.
En vue d'une gestion durable de l'approvisionnement en eau potable à la Vallée de Joux, le travail de recherche s'est orienté tant sur les impacts climatiques en matière de disponibilité de l'eau que sur sa qualité. Nous avons étudié les deux cas suivants : l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des pluies et l'augmentation des périodes sèches.
Les averses intenses ont des impacts sur la qualité de l'eau de certaines ressources (augmentation de la turbidité et apparition de micro-organismes indésirés) à cause de la rapidité de l'infiltration et de la réapparition de l'eau aux sources. Les volumes importants qui sont transportés ne semblent, par contre, pas affecter la production d'eau potable. En ce qui concerne les périodes sèches, elles provoquent régulièrement des situations de pénurie d'eau sur les alpages. Mais aussi au fond de la vallée, des cas de manque d'eau local sont connus. La question de la distribution optimale des ressources à l'intérieur du district devient de plus en plus pressante, notamment si la fréquence et la durée des périodes sèches augmentent. Quant aux pollutions de l'eau de la source du Brassus (1989 et 1991) et du puits du Pont (1991), elles ne peuvent pas exclusivement être attribuées à la situation d'étiage des ressources provoquée par des périodes sèches allongées. Cependant, elles soulignent l'importance primordiale de la protection des eaux des environnements karstiques.
Dans le contexte climatique actuel et en prévision future, on a relevé certaines insuffisances au niveau de l'organisation politico-administrative qui, de ce fait, compromettent une gestion durable de la ressource. En effet, l'organisation en sept services des eaux pour trois communes se traduit dans plusieurs cas par une gestion inefficace des ressources en eau et des ressources financières dans ce domaine. Un grand nombre d'installations sont vétustes, ce qui met en danger la sécurité de l'approvisionnement en eau potable de la Vallée à moyen terme.
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