Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 622
Auteur: OESCH Lucas
Année: Octobre 2004
Titre: Johannesburg, une ville en reconstruction
Sous la direction de: Prof. Jean-Bernard Racine
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 122
Complément:
Fichier PDF: PDF  Mémoire [6.3 Mo]
Mots-clés: Afrique du Sud / Johannesburg / ville post-apartheid / vidéosurveillance / centre-ville / réhabilitation / exclusion / espace public / violence / ville mondiale
Résumé: En Afrique du Sud, après que les premières élections démocratiques et multiraciales ont été tenues en 1994, des programmes de reconstruction du pays ont été établis. Les villes, fortement touchées par les conséquences du système raciste de l'apartheid ont été, et sont aujourd'hui encore, directement concernées par l'établissement et l'instauration d'objectifs de recomposition urbaine. Dans ce travail, il est question d'apprécier la situation dans laquelle la ville de Johannesburg se situe. L'analyse est centrée sur le centre-ville et sur le phénomène de la vidéosurveillance de l'espace public. Cette surveillance médiatisée est développée en vue de lutter contre la violence et la criminalité, et s'insère dans des objectifs de re-développement du centre-ville. Au-delà de ces motivations affichées, ce travail interroge les impacts sociaux et spatiaux que cette nouvelle technique de contrôle social engendre. Il est argumenté que la vidéosurveillance contribue à une appropriation et à une privatisation de l'espace public par certains acteurs, de même qu'à l'exclusion d'autres groupes sociaux - ce qui ne participe alors pas, dans cet espace, à la reconstruction d'une véritable centralité 'post-apartheid'. Ce travail relie ensuite ce phénomène précis à une analyse plus globale de la gestion politique et économique de la métropole. Il est argumenté que la vidéosurveillance peut être comprise comme étant développée au sein d'une gestion entrepreneuriale de la ville par la municipalité, en vue d'élever ou de maintenir 'Joburg' au rang d'une ville 'de classe mondiale'. Cette gestion se caractérise dans le centre-ville par un re-développement mettant de côté, partiellement en tout cas, les objectifs d'une recomposition véritablement 'post-apartheid'. Enfin, le travail montre comment ce re-développement peut être qualifié de non-durable, avant d'avancer quelques pistes pour un développement du centre-ville de Johannesburg socialement durable, et une insertion de l'entrepreneurialisme dans celui-ci.