Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 660
Auteur: JUNGE Anne-Laure
Année: Octobre 2006
Titre: Enjeux et limites de l'écotourisme dans un zapovednik: Le cas de l'aire protégée de Sary Chelek, Kirghistan
Sous la direction de: Prof. Ronald Jaubert
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 71
Complément:
Mots-clés: Aires protégées / protection soviétique de la nature / réserves de biosphère / écotourisme / développement durable / Asie centrale / Kirghizstan / Sary Chelek
Résumé: Une partie de la nature « vierge » de l'Asie centrale avait déjà été mise sous protection par l'État soviétique dès les années 1920-30, à travers son réseau de zapovedniki. Mais la désintégration de l'Union soviétique et les problèmes économiques et sociaux des nouveaux États centrasiatiques ont eu et continuent à avoir des conséquences menaçantes pour l'existence de ces réserves naturelles : manque de fonds pour l'entretien ou la recherche, pressions de la part des communautés locales appauvries. Selon les organisations internationales devenues récemment actives dans les zapovedniki, il s'agit alors d'appliquer, contrairement à l'approche soviétique de protection « totale », des concepts d'aires protégées qui permettent de concilier les intérêts de la conservation avec ceux des populations locales, comme p.ex. les réserves de biosphère avec leur zonage multi-usage. A Sary Chelek, comme pour la plupart des autres projets récents dans les montagnes de l'Asie centrale, les donateurs internationaux (Fonds mondial pour l'environnement, Union européenne, Helvetas) misent sur l'« écotourisme » en tant que solution « win-win » pour le zapovednik et l'économie locale. Ce travail s'intéresse au changement réel de la gestion de la réserve naturelle sous l'influence des projets, ainsi qu'aux enjeux et limites de l'« écotourisme ». Afin de déterminer les différents intérêts par rapport à l'aire protégée et au tourisme, une série d'interviews a été menée auprès des acteurs principaux (management de la réserve, responsables de projets, populations locales, tour-opérateurs). Celle-ci a montré que seule une partie des objectifs des projets a été réalisée, et que l'importance de l'« écotourisme » est, pour le moment du moins, exagérée.