Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 665
Auteur: SCHMID Jonas
Année: Février 2007
Titre: La relation entre l’environnement construit et l’activité physique sous forme de déplacements à pied. Étude quantitative du comportement de marche dans deux quartiers de la ville de Zurich
Sous la direction de: Prof. Giuseppe Pini
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 124
Complément: 53 pages d'annexes paginées
Fichier PDF: PDF  Mémoire [5.6 Mo]
Mots-clés: Activités physiques / santé publique / mobilité spatiale / locomotion douce / marche / environnement construit / accessibilité / perception de l’espace / modélisation par équations structurelles / régression multiple / Zurich / Suisse / ville
Résumé: Dans les sociétés des pays industrialisés, le manque d’activité physique se généralise toujours plus et devient un problème de santé publique majeur. La promotion de la mobilité à force humaine et de la marche en particulier est un vecteur très important en vue des recommandations minimales concernant l’activité physique d’intensité moyenne. Étant donné le rôle central du contexte spatial dans le comportement de mobilité, un courant de recherche transdisciplinaire relativement récent cherche à comprendre comment la configuration de l’environnement construit peut encourager l’activité physique sous forme de déplacements quotidiens. L’objectif de cette étude est double : elle cherche d’une part à mettre en évidence l’existence du lien entre l’environnement construit et le comportement de marche dans une perspective d’activité physique et, d’autre part, à identifier les facteurs environnementaux en milieu urbain susceptibles d’influencer le temps consacré aux déplacements à pied. Les analyses se basent sur un échantillon de 477 personnes de deux quartiers de la Ville de Zurich qui ont participé à l’enquête à travers un sondage postal. Les quartiers retenus se distinguent fortement au niveau de leur densité de population, de leur degré de mixité fonctionnelle, ainsi qu’au niveau de la connectivité de leur réseau routier. L’étude du lien entre l’environnement construit et le comportement de marche passe par des méthodes statistiques classiques et par des modèles d’équations structurelles. Afin de minimiser le risque d’une confusion des effets, les modèles tiennent compte des principales variables sociodémographiques, ainsi que des préférences en matière de mobilité et de mode de vie. Une analyse comparative montre que les résidents du quartier que nous avons qualifié de plus favorable à la marche, consacrent effectivement davantage de temps aux déplacements à pied dans le périmètre de leur domicile. En revanche, les deux populations ne présentent aucune différence en ce qui concerne le temps global consacré à la marche et le niveau d’activité physique. L’analyse des facteurs de l’environnement construit à l’échelle du voisinage met en lumière d’une part, l’importance de l’accessibilité des services et commerces pour le temps consacré à la mobilité à force humaine et d’autre part, un effet très important de la perception de l’attrait esthétique du quartier sur le comportement de marche de loisirs.