Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 677
Auteur: SCHAER Mathias
Année: Juin 2007
Titre: «Comment vivre et lire la ville sans papiers? Géographie de la clandestinité et des clandestins à Lausanne»
Sous la direction de: Prof. Jean-Bernard Racine
Type: Mémoire de licence en géographie
Pages: 102
Complément: 3 pages d'annexes paginées
Fichier PDF: PDF  Mémoire [1.4 Mo]
Mots-clés: Clandestinité / pauvreté / ville / domination / ségrégation / étrangeté / capital spatial / Lausanne / domination / peur\r\n\r\n
Résumé: À partir du principe selon lequel la pauvreté urbaine s’explique par des mécanismes de plus en plus globaux (mobilisant des échelles spatiales diverses), ce travail s’efforce de considérer le phénomène de la clandestinité comme une condition urbaine originale, dominée par la peur et la déréliction et déterminée par des processus économiques, sociaux et politiques mondiaux. Pour parvenir à analyser ce phénomène, il faut alors se servir de disciplines connexes à la géographie. Dans un premier temps, l’anthropologie, la sociologie et la science politique sont donc mobilisées pour tenter d’inscrire dans le territoire une forme d’errance connue et discriminée depuis la naissance de la citoyenneté. Puis, il s’agit de démontrer que les outils de la géographie sont d’une grande pertinence pour rendre compte d’une forme de discrimination dans la pratique et la lecture de la ville. Ce travail se termine par l’analyse d’entretiens menés avec des personnes sans titre de séjour vivant dans la ville de Lausanne. Cette analyse, d’une part, réinterroge certains concepts de la géographie – espace public, capital spatial, ségrégation spatiale notamment – et d’autre part montre que Lausanne et ses environs sont sujets à représentations et pratiques dominées, partielles et originales. En effet, l’espace public exerce un pouvoir violent sur les sans-papiers, et exige peut-être que l’on s’interroge sur son bon fonctionnement, pour certaines rues et places citées par nos interlocuteurs. Finalement, ce travail ouvre le débat en signifiant les comparaisons possibles entre l’étrangeté des pratiques urbaines clandestines et celle d’autres groupes précarisés (toxicomanes, sans domiciles fixes, handicapés, groupes sociaux dits « marginaux »…).