Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 696
Auteur: WYSS Anita
Année: Janvier 2008
Titre: Impact des eaux usées des cabanes sur la qualité de l'eau
Sous la direction de: Prof. Emmanuel Reynard et Nico Goldscheider
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 155
Complément: 80
Remarques: Ce document n\\'est pas disponible
Mots-clés: Pollution de l’eau, eaux usées, cabanes, agents pathogènes, facteur de risque
Résumé: Les 153 cabanes du Club Alpin Suisse, toutes situées en montagne et pour la majorité isolées des infrastructures de traitement des eaux, gèrent souvent l’évacuation des eaux usées par des moyens rudimentaires. Le relâchement des eaux s’effectue pour la plupart dans la nature et il se pose un problème de conformité à la législation. A ce jour, aucune étude globale n’avait cependant été entreprise en vue d’évaluer la gravité de la situation et il est difficile de s’en faire une idée sur la base des quelques rares études de cas effectuées dans le passé. Le but de ce travail était de réaliser une première évaluation de la situation pour l’ensemble des cabanes, en se focalisant sur l’impact potentiel des eaux usées relâchées sur les eaux de surface et souterraines. Pour cela, une méthodologie a été développée. Elle s’appuie sur l’évaluation de la source de pollution et de la capacité d’atténuation du milieu naturel. Ces données regroupées dans une matrice permettent par la suite de caractériser le risque de pollution (élevé, moyen ou faible). Des études détaillées de quelques cabanes, consistant en une observation approfondie du transit des eaux usées dans le milieu naturel, en l’échantillonnage d’eau et en la réalisation d’analyses bactériologiques ont été effectuées pour calibrer la matrice de risque proposée. De même, la visite d’une trentaine de cabanes a été effectuée pour compléter les connaissances. Un classement de l’ensemble des cabanes a ensuite pu être réalisé en appliquant la méthodologie. Pour cela, une base de données préexistante (Droux et Seemann, 2006) a été reprise et complétée. L’étude montre que le risque de pollution des eaux de surface ou souterraines est élevé pour un tiers des cabanes ; des études plus détaillées sont toutefois conseillées pour certaines d’entre-elles afin de préciser le risque effectif. Pour la moitié des cabanes, le risque de pollution est en revanche faible. Dans ces cas là, si un système de toilette d’évacuation en continu est utilisée, la nature devrait être capable d’atténuer suffisamment les agents pathogènes pour éviter un impact sur la qualité des eaux de surface ou souterraines.