Résumé: |
Rabat, capitale politique du Maroc, est en plein essor socioéconomique. Ce développement se manifeste par un processus de métropolisation, qui, sur le terrain, crée des mutations urbaines « intra-muros » tout en agrandissant toujours plus l’aire d’influence de la métropole. Le phénomène de périurbanisation des grandes villes est l’une des conséquences territoriales les plus prégnantes de la métropolisation. Bien souvent, cette périurbanisation se fait sans tenir compte de certaines logiques urbanistiques qui favorisent le bon fonctionnement d’une ville, notamment celles qui consistent à coordonner urbanisation et transport. À défaut de pouvoir l’arrêter, les autorités rabaties tentent malgré tout de contrôler la périurbanisation en cours, sans quoi, l’agglomération Rabat-Salé-Témara entrerait en contradiction avec les objectifs de durabilité proclamés. La mise en service du tramway Rabat-Salé en 2011, qui est par ailleurs la première infrastructure de transport de ce genre au Maroc, constitue une véritable expérimentation nationale. Plusieurs objectifs lui sont assignés afin de rendre la capitale plus compétitive. Après environ quatre années d’exploitation, l’on peut déjà observer quelques effets territoriaux se profiler dans l’agglomération. Bien que ces derniers ne soient pas encore clairement visibles, ils laissent présager ce qu’il pourra se passer d’ici une dizaine d’années si le développement territorial suit son cours actuel. Grâce à la méthode du Système d’analyse des effets territoriaux, il s’agit ici d’appréhender les effets territoriaux de cette nouvelle infrastructure de transport, et notamment ceux qui concernent la périurbanisation de l’agglomération rabatie. |