Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 714
Auteur: SALA Filippo
Année: Juin 2008
Titre: Développement durable et fragilités urbaines: La condition des personnes ayant des incapacités à Lausanne
Sous la direction de: Prof. Jean-Bernard Racine
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 110
Complément: 3 pages d\\'annexes (copies d\\'articles de presse)
Mots-clés: développement urbain durable / individu / ville / lien social / fragilités urbaines / situation de handicap / incapacité / territorialité / capital social / pratiques urbaines / Lausanne
Résumé: Le questionnement géographique de cette étude porte sur le rapport que les personnes ayant des incapacités entretiennent avec la ville. En d’autres mots, il s’intéresse aux influences que l’incapacité, dans ce cas le fait d’être en fauteuil roulant, peut avoir sur leur condition urbaine. La perspective épistémologique sous-jacente est celle qui privilégie une géographie adoptant une entrée en matière par le « micro », qui porte son attention sur la quotidienneté de l’individu dans la ville, sur ses pratiques, ses usages, ses expériences. Cette thématique touche le projet du volet social du développement urbain durable, c'est-à-dire l’épanouissement des besoins fondamentaux des hommes dans la société, et la garantie du lien social de la communauté de la ville. Cette dernière est considérée soit dans sa matérialité, soit dans sa socialité, ce qui amène l’auteur à formuler l’hypothèse de l’existence d’un double type de difficulté dans la quotidienneté urbaine des personnes en fauteuil roulant. La deuxième hypothèse dit qu’une bonne disponibilité de capital social (le fait de pouvoir compter sur plusieurs réseaux sociaux) peut atténuer ces difficultés. Les résultats de l’enquête de terrain, menée à Lausanne, montrent, avant tout, que les sujets interrogés ont une condition urbaine caractérisée par des obstacles de l’ordre du matériel et du relationnel. Ensuite, ils dévoilent la quête de compréhension et de réciprocité de la part des sujets envers le reste de la population de la ville. En conclusion, l’auteur suggère de concentrer l’action d’un côté sur une implantation d’infrastructures adaptées, et de l’autre côté sur la communication, sur l’information et sur la création de réseaux de réciprocité, susceptibles d’être un liant social.