IGD

Institut de géographie et durabilité de l'Université de Lausanne
Projets de recherche


Nouvelle recherche


Etudes de la pollution de l’air franco-suisse avec la région Bourgogne Franche-Comté

Domaines de recherche Marges, environnement, paysages
Mot-clefs Pollution de l'air
Financement Université de Lausanne, Région de Franche-Comté (France)
Durée Janvier 2015 - juillet 2016
Site Web
Chercheuses / Chercheurs Fallot Jean-Michel (Collaborateur·trice scientifique) [web] [email]

La cartographie des données de pollution atmosphérique est délicate, car la dispersion des polluants, soumise aux flux atmosphériques, ne s’effectue pas selon des gradients réguliers. Des méthodes d’interpolation géomatique sont en cours de développement et de validation, car elles sont plus simples et plus rapides à utiliser que les méthodes de la physique atmosphériques (modèles de dispersion des polluants tridimensionnels). Les méthodes d’interpolation géomatique reposent sur des corrélations entre un polluant (PM10) et un certain nombre de variables explicatives choisies dans les bases de données environnementales européennes (cadastres de diffusion par secteur d’activités : industries, routes, …). L’influence des cadastres d’émissions sur leur voisinage est simulée avec un modèle de dispersion qui tient compte de la distance euclidienne isotrope pondérée par l’importance des rejets. Ce modèle doit être amélioré en intégrant d’autres paramètres comme l’intégration des flux atmosphériques dominants, la localisation des principales sources mobiles et fixes d’aéro-contaminants ou la prise en compte des valeurs des rejets et de la taille des tâches urbaines. Ces améliorations permettront alors de mieux connaître les modalités de dispersion des aéro-contaminants à courte et moyenne distance, ainsi l’influence de la météorologie et de la taille des villes sur les quantités de PM10 dispersées, puis déposées. Une fois validées pour les PM10, ces méthodes pourront être appliquées à l’interpolation de quantités de 4 métaux lourds liés à l’activité humaine (Cd, Cu, Pb et Zn) mesurées dans les sphaignes de 54 tourbières du Centre-Est de la France et de la Suisse situées loin de tout centre industriel et station de mesures (Diaz de Quijano et al., 2016). Les recherches menées en 2015 et 2016 par les laboratoires ThéMA et Chrono-Environnement en collaboration avec l’IGD (J.-M. Fallot) ont notamment eu pour objectif de développer une méthode d’interpolation des PM10 à l’échelle de l’Europe en intégrant des variables morphologiques et météorologiques. Elle est nécessaire pour mieux la dispersion des aéro-contaminants transfrontaliers et elle constitue la première étape de travaux prenant en compte les dépôts atmosphériques bioaccumulés au sein des tourbières à sphaignes situées en France et en Suisse (programme ?POL-AIR). Cette collaboration entre ces 3 laboratoires ou instituts a également permis l’organisation du 29ème colloque de l’Association Internationale de Climatologie (AIC) à Besançon en juillet 2016 dont le thème principal était Climat et pollution de l’air (Fallot et al., 2016).