Il existe deux types de prise en charge permettant de traiter la consommation des substances psychoactives et de ses conséquences sur la vie de personnes dépendantes : une prise en charge ambulatoire et une prise en charge résidentielle. Bien plus qu'une manière de traiter les personnes toxico-dépendantes, ces deux approches renvoient à des référentiels différents du traitement de l'addiction à une substance qui déterminent en retour la manière dont celle-ci doit être traitée. En 2006, la Confédération a défini une politique intégrative et transdisciplinaire, le modèle du « cube ». Ce modèle constitue un élargissement et un approfondissement de l'action publique menée au cours des années 1990 et a pour but de renforcer la prévention et la prise en charge des consommateurs en abolissant la distinction entre substances psychotropes légales et illégales d'une part et en se focalisant d'avantage sur les comportements d'usage de consommation d'autre part. Cependant le financement de cette nouvelle politique, qui est à la charge des cantons et des communes suisses, n'est pas aisé et constitue une menace pour la pérennité de ce système. Dans ce contexte, cette recherche mandatée par la Coordination romande des institutions œuvrant dans le domaine des addictions (CRIAD) vise à évaluer l'efficacité des mesures socio-éducatives en milieu résidentiel dans le cadre de la prise en charge de personnes dépendantes à une substance. Elle a pour but de mettre à jour et d'analyser l'offre de traitement résidentiel, d'évaluer les impacts des traitements résidentiels et d'explorer les possibilités offertes par des démarches de collaboration interinstitutionnelle.