Semaine Systèmes urbains, villes et métropoles : mener une réflexion sur les tendances récentes du changement urbain au niveau global et local, à travers l'analyse du système de villes européennes économique, et au niveau suisse avec un portrait de la Suisse urbaine.
Il s'agira dans un premier temps d'aborder de manière descriptive les outils de l'aménagement du territoire en Suisse et d' analyser les grands enjeux du développement durable tels qu'ils apparaissent dans la LAT et dans le nouveau projet de loi (LDTer). Nous aborderons ensuite de façon analytique et pratique les instruments de planification en travaillant sur le cas d'étude du quartier de Florissant à Renens.
L'étalement urbain associé à la recomposition des villes conduit à une métamorphose d'ensemble des structures urbaines contemporaines. Des néologismes apparaissent (ville émergente, générique, troisième ville, zwischenstadt...) constituant autant d'approches de l'espace urbain, mais qui tentent toutes finalement de décrire ces nouvelles structures urbaines caractérisées par de l'urbain presque en continu. L'émergence d'une ville discontinue, hétérogène, multipolarisée nous met face à une nouvelle question urbaine, qui résulte du décalage entre la ville dont nous avons hérité et les cultures et les modes de vie qui vont avec, et d'autre part, la ville qui émerge, avec des formes et des pratiques sociales nouvelles, et que nous ne savons pas encore organiser.
1. Questions et projet
Qu'est-ce que la science ? Que fait-on quand on fait de la recherche ? Comment se construit l'oeil du géographe ? Quels sont les difficultés de la description géographique ? Quelles sont les ficelles du métier de chercheur ? Que faire avant de commencer à chercher ? Pourquoi planifier une enquête ? Quels sont les critères d'une bonne problématique ? Qu'est-ce, précisément, qu'une méthodologie ? Comment préparer un entretien ? Existe-t-il des façons de contourner les paradoxes de l'observation ? Comment analyser des données qualitatives ? Quelles sont les normes rédactionnelles d'un travail scientifique ? En quoi le texte scientifique diffère-t-il du texte littéraire ? Qu'est-ce que l'éthique de la recherche ?
Adoptant la perspective de la sociologie des pratiques scientifiques, ce cours d'initiation se propose de déplacer le regard de la Science déjà faite («sûre», «objective» et «froide» [Latour, 1995 : 12]) à la recherche telle qu'elle se pratique («incertaine», «risquée» et «chaude» [ibid.]) dans les laboratoires, et le « vaste monde » qu'elle transforme en terrains d'enquête.
2. Parcours
1. Clarifier son rapport au réel
1.1. De la Science aux pratiques de recherches : la production des « faits » scientifiques
1.2. L'oeil du géographe : un regard à construire
1.3. Apories de la description et représentation géographiques
2. Planifier et modéliser sa recherche
2.1. Entrer en recherche
2.2. Les étapes d'une recherche
2.3. Problématiser : questionnements explicites et rôles de l'hypothèse
3. Choisir ses outils et méthodes
3.1. De la méthodographie à la méthodologie
3.2. Prendre la partie pour le tout : l'échantillonnage
4. Receuillir ses données
4.1. Les spécificités de la recherche qualitative
4.2. L'entretien d'enquête
4.3. L'observation participante
4.4. L'analyse des données qualitatives
5. Transmettre ses résultats
5.1. Les normes rédactionnelles du travail scientifique
5.2. Le travail du chercheur ? Une «inscription littéraire»
6. Conclusion
6.1. Ce qu'on fait quand on fait de la recherche ? Une question d'éthique.
" Political ecology" (ou l'écologie politique dans la tradition anglo-saxonne) constitue un champ de recherche interdisciplinaire examinant les relations dialectiques entre les changements et dégradations environnementaux, la société, les politiques, l'économie politique, la marginalisation et l'exclusion sociale. Développée dans le contexte rural dans les pays du sud, " political ecology " a commencé d'analyser ces rapports socio-écologiques également dans les villes du sud ainsi que du nord. Cette nouvelle perspective d' " urban political ecology " regarde la ville comme " seconde nature " avec ses métabolismes spécifiques. Mais elle s'intéresse principalement aux inégalités dans l'accès aux ressources naturels et aux vulnérabilités sociales et environnementales et leur production par les structures, processus et acteurs politiques et économiques. Ce cours bloc introduit la perspective the l' " urban political ecology " à travers de différentes approches épistémologiques et à travers de différentes ressources urbaines (y compris l'eau, les espaces verts, l'air, les logements, etc.). Nous examinerons les structures et actions économiques et politiques qui produisent les inégalités et vulnérabilités socio-écologiques dans les villes du sud et du nord et dans des contextes contemporains du néolibéralisme.
Ce cours peut être suivi que par des étudiants ayant suivi les blocs d'enseignement 1 à 3 du Master en géographie, orientation études urbaines.
La ville durable est bien « la ville de l'âge démocratique » qui se soucie de l'accessibilité à des espaces publics de qualité, de l'urbanité de chaque fragment de la ville, de l'articulation de ses diverses échelles, du plus petit détail d'un aménagement au plus complexe projet d'agglomération. L'écologie des systèmes urbains définit clairement son objet : étudier de quelle façon les sociétés, leurs systèmes de transports, leurs environnements construits affectent l'environnement naturel. L'idée s'impose que la ville est un écosystème artificiel, biophysique et anthroposocial, spatialement structuré à multiples niveaux d'organisation largement imbriqués les uns dans les autres. Plusieurs sources de pensée alimentent cette réflexion fondamentale.
L'écosystème urbain est envisagé comme un concept intégrant plusieurs approches : les théories organicistes qui représentent la ville comme « une seconde nature » ; la ville comme processeur de ressources (impact du métabolisme urbain sur le cycle de l'eau, de la matière, etc) ; les théories écologiques appliquées à la ville qui permettent de comprendre les logiques de la mise en ordre des objets urbains par les hommes. Comment fonctionne la ville ? Comment limiter son empreinte écologique ? Quelles alternatives à la « pétroville » ? Telles sont les questions qu'orientent ces semaines d'enseignement.
Les séances débutent par un bref rappel des différents paradigmes de la géographie. Puis, l'enseignant donne les consignes d'un exercice que les étudiants effectuent en groupe pendant la séance.
L'enseignement est organisé en trois modules principaux .
. Penser le territoire I : objet, démarches, méthodes
. Penser le territoire II : concepts, théories, modèles
. Penser le territoire III : démarche intégrative et régulations du changment
La Suisse peut être représentée comme un système territorial. Cela revient à la situer dans son contexte naturel d'une part ; à discerner ses niveaux d'organisation géographique, ses polarités, ses réseaux et maillages et ses principes d'articulation spatiale d'autre part. Après une introduction générale, le cours est livré en deux parties principales : la première décrit les principaux enjeux géographiques de la Suisse alpine ; la deuxième se focalise sur l'étude des structures et des dynamiques des villes et agglomérations suisses.
Ce bloc de spécialisation présente de manière théorique et pratique les méthodologies d'évaluation et d'aide à la décision pouvant être concrètement mises en oeuvre dans un projet d'éco-urbanisme ou de développement territorial durable.
Ces méthodologies doivent permettre de comprendre l'état et l'évolution du territoire, mais aussi d'établir des scénarii et de mesurer l'impact d'un projet ou plus globalement d'une politique publique à incidence territoriale.
il s'agira dans un premier temps d'aborder de manière descriptive les outils de l'aménagement du territoire en Suisse et d' analyser les grands enjeux du développement durable tels qu'ils apparaissent dans la LAT et dans le nouveau projet de loi (LDTer). Nous aborderons ensuite de façon analytique et pratique les instruments de planification en travaillant sur le cas d'étude du quartier de Florissant à Renens.
Le cours s'articulera sous la forme d'enseignements magistraux, d'études de cas et de conférences. Dans une deuxième phase les étudiants sont appelés à présenter oralement leurs travaux de séminaire.
Cet enseignement s'est terminé en été 2007. Il est maintenant intégré dans l'enseignement "Géographie du cycle de l'eau 2".
Qu'est-ce que l'éco-urbanisme ? comment est-il mis en oeuvre ? Quelles sont les problématiques auxquelles il doit pouvoir apporter des réponses concrètes ? Telles sont les questions et réflexions qui orientent ce bloc d'enseignement.