Ce cours-séminaire, qui discutera les textes les plus essentiels de la thématique, vise à approfondir dans un premier temps l'approche anthropologique en examinant des exemples de perceptions et usages de l'environnement dans des contextes culturels localisés. Le cours fera notamment le point sur la notion d'animisme à partir de la définition originale d'Edward B. Tylor en traitant ses reprises récentes notamment par Nurit Bird-David et Philippe Descola, ce qui sera l'occasion d'évoquer le « tournant ontologique » et les approches d'anthropologues comme Eduardo Viveiros de Castro (le perspectivisme), Bruce Albert ou Tim Ingold.
Dans un second temps, le cours ouvrira sur les relations contemporaines et globalisées à la nature, en discutant les évocations de la Terre-mère et le développement de rituels de « reconnexion » à celle-ci au travers des courants de l'écologie profonde, de l'écopsychologie et de l'écospiritualité. Enfin, il sera question de la globalisation et de la trans-nationalisation des références aux « lieux sacrés » et aux « traditions indigènes », notamment dans le cas de la promotion de nouveaux droits de la nature (personnalisation juridique d'êtres de la Terre).
Objectifs : Ce cours permet aux étudiant.e.s de se familiariser avec les grands enjeux des humanités environnementales, avec un focus particulier sur les questions politiques qu'abordent notamment les perspectives des études de genre et les approches critiques des études postcoloniales. À la fin du cours les étudiant.es seront capables de : 1) comprendre et analyser par écrit et oralement les conceptions établies de la nature au sein de la modernité occidentale ; 2) mettre en lien les idées de la nature avec d'autres enjeux sociopolitiques ; 3) connaître les méthodologies fondamentales des sciences sociales qui permettent d'explorer les rapports entre nature et société.
Contenu : Ce cours interroge les conceptions établies des mondes socio-écologiques au sein desquels nous vivons. Il propose de considérer la nature non pas comme substrat inanimé sur lequel les événements humains se produisent mais plutôt comme un concept lié à une histoire et des contextes particuliers. Adoptant une perspective interdisciplinaire, le cours est organisé autour de trois axes principaux : a) interroger les idées et pratiques occidentales de la nature présentée comme un environnement externe, un ensemble de ressources à s'approprier et une source de normes ; b) problématiser la relation entre idées de la nature et rapports sociaux de genre, de « race » et de classe ; c) explorer les modes de production de connaissances et les pratiques qui pourraient fournir des alternatives. Dans l'ensemble, ce cours explicite comment les concepts courants de la nature ont vu le jour et comment ils peuvent être pensés autrement.
Objectifs : à partir des approches des humanités environnementales, ce séminaire vise à donner une introduction critique des textes et enjeux majeurs de la pensée écologique. À la fin du cours, les étudiant.e.s seront capable de : 1) identifier les concepts-clés de la pensée écologique ; 2) présenter avec leurs propres mots des textes et arguments à l'oral et à l'écrit ; 3) mettre en lien des textes ; 4) situer les textes dans leur contexte historique, géographique et politique.
Contenu : le séminaire s'articule autour de lectures critiques et de discussions d'une sélection des textes illustrant la pensée écologique du 19ème siècle à nos jours. Il abordera les grands enjeux qui traversent les courants constitutifs de cette pensée, entre divergences et convergences. Une attention particulière sera portée aux enjeux politiques liées aux notions de limites à la croissance, de développement durable, de justice environnementale, d'effondrement,d'Anthropocène, etc. En outre, le cours offrira aux étudiant.e.s une première approches des perspectives spirituelles,féministes et postcoloniales de l'écologie et leur permettra de réfléchir aux processus de production des connaissances.