Résumé: |
L’image de la ville peut se créer de différentes manières. Selon Pierre SANSOT, «un belvédère nous permet de dominer une cité, d’en avoir une vision euphorique puisque nous nous sentons au-dessus de la mêlée, et que nous mettons de l’ordre dans une réalité enchevêtrée [...]. La perception d’une ville, quand on l’opère à partir d’un belvédère, se mue trop facilement en représentation. Un peu de buée, une rumeur incertaine s’interposent entre le spectateur et la ville qui, à vrai dire, se naturalise: plaine de maisons, gros serpent paresseux ou ruche bourdonnante». De cette manière, l’image de la ville est simplement réduite à une banale représentation «carte postale», à une image «plate» dénuée de tout relief. Ainsi nous nous sommes proposé d’aborder la ville par le rail, en train. Nous avons voulu démontrer que le rituel de l’entrée de ville en train, c’est-à-dire par la gare, possède l’originalité unique de percevoir la ville dans sa totalité. Pour cela, nous avons retracé les différentes ÉTAPES d’un trajet en train. Nous avons tout d’abord traité l’approche de la ville, suivi de l’arrivée en gare, puis de la descente du train et enfin de la traversée de la gare en direction de la ville, vers ses portes. Nous avons également traité deux cas particuliers, celui de l’attente d’un train sans pénétrer en ville ainsi que celui du simple passage. Enfin, nous nous sommes également intéressé au départ de la ville par le train. Dans la première ÉTAPE, nous avons mis en relation la création d’une première image de la ville avec l’univers du train et son mouvement permanent. Nous avons pu montrer que l’image de la ville-destination se crée déjà avant la ville en raison de l’espace-train déjà très urbanisé. Par ailleurs, le mouvement du train agissant sur les échelles mémo-spatio-temporelles stimule notre imaginaire dans la création d’une image de la ville. |