Résumé: |
La complexité des opérations d’aménagement urbain force, dans la plupart des cas, à plus considérer les facteurs économiques que les probables impacts sociaux générés a posteriori. Il est commun de lire ou d’entendre que la rénovation urbaine (une des opérations d’aménagement urbain) est la causante du phénomène de gentrification ou de l’expulsion forcée des habitants locaux.
En contraste à cette exclusion sociale, l’inclusion urbaine apparaît comme un terme nouveau, qui s’intéresse à la considération des habitants dans les différents processus des projets urbains. L’inclusion passe par la concertation, le planning avec la communauté et va jusqu’à l’implémentation des lois et des programmes permettant aux habitants, généralement appauvris, d’y rester.
Cette possibilité de rester se forge depuis les étapes préliminaires du projet, telles que la caractérisation de la population et l’affectation du sol. Avec la première, on acquiert l’information nécessaire pour connaître les conditions actuelles des habitants et leurs besoins. Avec la deuxième, on met en place des éléments normatifs pour changer l’espace et ainsi établir les conditions du lieu pour les accueillir.
L’inclusion sociale des habitants locaux permet d’atténuer les externalités négatives des situations de pauvreté et de détérioration spatiale causées par l’abandon de l’Etat. Agir de façon à ce que l’exclusion des habitants soit minimale c’est la reconnaissance d’une situation insoutenable. Le fait de contribuer avec une solution locale permet de rendre une partie de la ville à ces habitants sans laisser la pauvreté et la détérioration s’approprier les alentours.
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