Résumé: |
Les enjeux planétaires et les bouleversements que rencontre le monde moderne ont un impact direct sur le phénomène urbain. La ville, en tant que centre névralgique de la société humaine, est à la fois part des problèmes mais également des solutions. Ainsi, l’urbanisme durable représente une alternative pour extraire la ville et la société d’un système devenu insoutenable. Dans cette perspective, le patrimoine occupe une place prééminente. En effet, l’urbanisme durable, par le biais de la démarche projectuelle, met en exergue, parmi d’autres, des principes tel que la prise en compte de l’existant, du contexte, du « Genius loci » (l’Esprit du lieu), de la juste mesure, fondant ainsi l’Héritage comme étant une notion cruciale pour le devenir urbain. Plus largement, un attrait croissant de notre société pour la question patrimoniale, prouvé par le nombre croissants d’évènements et d’attentions qui l’entourent (journées du patrimoine, patrimoine mondial de l’UNESCO, fréquentation record et croissante des monuments, développement du tourisme patrimonial) met en évidence la nécessité de sa meilleure prise en compte.
La mobilisation d’héritages, dans la perspective de la requalification, du renouvèlement urbain, de la « reconstruction de la ville sur la ville », revêt des formes très diverses, et a des effets divers et nombreux. Entre muséification, abandon, utilisation détournée à des fins politiques ou de marketing territorial dans les pires cas, le patrimoine de nos villes reste souvent considéré comme une contrainte. Ainsi, l’urbanisme durable, par sa nécessaire prise en compte de l’existant, doit pouvoir mettre en valeur les qualités du patrimoine pour le faire apparaitre comme atout pour la qualité urbaine et non plus comme contrainte.
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