Résumé: |
Au sein des pays à faibles revenus, le secteur de la pêche artisanale joue un rôle parfois essentiel en termes de sécurité alimentaire et, plus largement, de moyens de subsistance. Au même temps, les régions côtières sont également des hotspots du changement anthropique contemporain. Comme nous le verrons, les tentatives visant à gérer ces systèmes (les pêcheries artisanales) ont soulevé au fil du temps de nombreux défis auxquels, tant les chercheurs que les gestionnaires (souvent trop liés à des « panacées » institutionnelles), ont dû se confronter. De même, une gouvernance adéquate des pêcheries est souhaitable pour garantir la pérennité des activités liées au secteur et la santé générale des écosystèmes océaniques. De nature essentiellement descriptive, ce travail porte sur deux projets de gestion communautaire situés aux Comores, dans l’océan Indien occidental. En appliquant le cadre conceptuel des systèmes socio-écologiques premièrement élaboré par Elinor Ostrom, j’analyse qualitativement et compare ces cas d’étude avec deux objectifs principaux. Le premier est de dépeindre les particularités des deux systèmes concernés, et de développer une compréhension critique des facteurs sociaux, environnementaux et institutionnels qui les caractérisent. Le deuxième objectif est de clarifier quelles sont les variables qui contribuent à l’efficacité des mesures de gouvernance prévues par leurs arrangements institutionnels respectifs, et quelles sont celles qui compliquent la progression des projets de gestion impliqués dans la poursuite de leur objectif commun : promouvoir la conservation du milieu marin en accompagnant les communautés locales vers une gestion durable de leurs ressources halieutiques.
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