Résumé: |
La ville autrefois perçue comme la source de nombreux problèmes environnementaux est devenue au fil du temps un lieu de créativité sociale où de réelles opportunités apparaissent pour changer notre rapport à la planète. Dans ce processus, ce travail cherche à comprendre comment certaines formes de participation citoyenne dans le domaine de l’habitat urbain peuvent impacter positivement l’environnement.
L’étude menée dans l’écoquartier des Vergers situé sur la commune de Meyrin (GE), explore comment des marges de manoeuvre habitantes sont susceptibles d’apparaître et avoir une incidence sur l’environnement. C’est à travers une analyse qualitative de pratiques habitantes, de modes d’organisation et de fonctionnement de plusieurs coopératives d’habitations associatives que sont révélés les liens potentiels entre la participation et l’écologie, avec la mise en perspective de certaines limites. Dans ce contexte, nous avons mis en évidence l’émergence de nouveaux rapports à l’environnement avec notamment des réflexions et des actions concrètes sur la construction, la biodiversité, la mobilité, la gestion des espaces communs et l’alimentation dans le quartier. Dans cette perspective, il s’avère que les modes de vie participatifs véhiculés par certaines coopératives d’habitation sont porteurs de qualités urbaines et environnementales importantes. Ainsi, on relève que quand des habitants, avec un fort soutien de la commune, arrivent à construire une culture commune, de réelles marges de manoeuvre peuvent apparaitre et avoir des retombées positives sur l’environnement.
Il ressort de cette étude que c’est dans la complémentarité et la multifonctionnalité des rôles rencontrés dans l’écoquartier (habitants, professionnels, élus, etc.) que des changements écologiques deviennent possibles. La diversité des projets, des expérimentations et des acteurs observés, nous ont permis de comprendre comment par leur mise en relation, des activités locales peuvent avoir des impacts positifs plus globaux. |