Résumé: |
Le présent mémoire porte spécifiquement sur l’étude des controverses ayant accompagnées deux projets de Parc naturel périurbain (PNP) en Suisse. Elle répertorie les débats soulevés par l’un des projets de ce type, toujours en cours dans les Bois du Jorat, forêt sise en périphérie de Lausanne, capitale du canton de Vaud. L’étude s’intéresse également aux discussions ayant eu lieu entre 1985 et le début des années 2000 autour de la mise en place du premier PNP de Suisse dans la forêt du Sihl à proximité de Zurich. Notre travail interroge la signification des difficultés rencontrées par l’implémentation de ces projets situés dans des milieux naturels à l’interface de l’urbain et du rural. Quel est le sens d’une telle réticence ? Notre état de l’art aborde une revue de la littérature traitant de la relation entre ville et campagne dans un contexte helvétique, aux rapport entre ville et espaces protégés, et s’intéressant finalement aux impacts sociaux des espaces protégés. Nous exposons dans l’analyse le matériau rassemblé au cours du travail de terrain, constitué de comptes-rendus administratifs, de relations médiatiques (articles de presse), et d’entretiens menés par nos soins, et identifions certaines sources de l’origine des oppositions relevées. Essentiellement, il ressort de cette recherche que le principal motif de mécontentement et d’inquiétude à l’origine des oppositions observées est incarné par les restrictions d’usages, inhérentes aux PNP, imposées aux différents groupes d’usagers impactés. En Suisse, pays à faibles superficies habitables et densément peuplé, ce constat illustre la difficile cohabitation entre les différentes utilisations et usages des espaces naturels ainsi que le caractère encore souvent conflictuel des rapports ville - campagne, tout au moins de leurs représentations. |