| Résumé: |
Plusieurs économistes et activistes hétérodoxes situent l’origine d’une obligation de croissance économique dans les caractéristiques et les mécanismes d’émission des monnaies nationales. Obligation que, si elle existe, rend les économies contemporaines inadaptées à faire face aux défis écologiques auxquels on fait face aujourd’hui. Dans ce travail, nous allons discuter des principaux arguments de ces thèses. L’analyse que nous faisons du cours de l’économie suisse et de sa monnaie nationale fournit quelques éléments pouvant les légitimer, sans cependant avoir la prétention de les confirmer. Afin de remédier aux problèmes provoqués par les caractéristiques des monnaies nationales et, plus généralement, de nos économies orientées vers et par la croissance économique continue, nombreuses monnaies complémentaires ont été créées tout autour du monde afin de favoriser un développement économique plus résilient et durable. Ce mémoire propose une catégorisations des principales monnaies complémentaires, en discutant des formes qu’elles assument et des objectifs poursuivis par leurs promoteurs. Prenant en considération l’exemple de la monnaie complémentaire Léman – qui circule en Suisse et en France – nous démontrons que ses mécanismes d’émissions et les dispositifs démocratiques créées pour implémenter son utilisation peuvent participer à la réalisation de démarches économiques plus durables d’un point de vue économique, sociale et environnemental, même si l’impact de la monnaie – en raison de sa circulation encore limitée – reste encore faible. |
Mémoire [1.9 Mo]