Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1225
Auteur: DEL SIRO Chantal
Année: Septembre 2021
Titre: Origine et qualité de l’eau émergeant des glaciers rocheux. Études de cas dans les Alpes suisses
Sous la direction de: Dr Christophe Lambiel et Dr Cristian Scapozza et Prof. Marie-Elodie Perga
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 132
Complément:
Fichier PDF: PDF  Mémoire [9.2 Mo]
Mots-clés: Changement climatique / cryosphère alpine / ressources en eau / glaciers rocheux / ice-patches / géochimie de l'eau
Résumé: Avec le réchauffement climatique en cours, les glaciers rocheux pourraient devenir des ressources en eau de plus en plus importantes, bien que la fusion de la glace du sous-sol soit plus lente et moins prévisible que celle des glaciers. Alors que les connaissances liées à l’origine et à la dynamique des glaciers rocheux sont bien développées, un manque de compréhension de leur fonctionnement hydrologique et, en particulier, de l’origine et de la qualité de leur contribution hydrique aux systèmes aquatiques, est observable dans la littérature scientifique. Cette étude vise donc à explorer la contribution de la fusion de la glace du sous-sol dans l’eau émergeant des glaciers rocheux et son impact sur l’hydrochimie des systèmes aquatiques alpins. Les analyses isotopiques ont été combinées aux analyses physico-chimiques de l’eau émergeant de six glaciers rocheux des Alpes suisses, afin de surveiller l’origine et la qualité des eaux durant la saison chaude. La composition chimique (SO42-, NO3-, Ca2+, Mg2+) s’avère être significativement différente entre les sources affectées par les glaciers rocheux et celles non alimentées par ces formations. L’eau émergeant des glaciers rocheux actifs et des ice-patches est caractérisée par une augmentation des valeurs de la conductivité électrique, du contenu ionique (SO42-, Ca2+, Mg2+) et isotopique durant la saison chaude. Cette évolution de la composition physico-chimique et isotopique de l’eau pourrait indiquer la fusion progressive de la glace du sous-sol. On suppose que la cryosphère ait stocké des polluants atmosphériques et d’autres éléments chimiques issus de dépôts humides durant une période plus froide du passé récent (1960-1980) et que la fusion actuelle de la glace interne des glaciers rocheux permet de libérer ces composés chimiques dans les systèmes aquatiques alpins.