Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 112
Auteur: GILLOOTS Camille
Année: Juin 2022
Titre: Un commun jurassien à l’heure de l’impératif écologique. Interdépendances entre gouvernance et conservation de la biodiversité dans la section de commune de Mourex (FR).
Sous la direction de: Dr Gretchen Walters et Dr Caroline Lejeune
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 130
Complément: 81 pages d'annexes paginées (rapports complets et trame d'entretien)
Fichier PDF: PDF  Mémoire [6.5 Mo]
Mots-clés: commun / vitalité de la gouvernance / efficacité de la conservation / AMCEZ
Résumé: En France, comme ailleurs en Europe, subsistent des communs fonciers qu’Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie en 2009, avait identifié comme de potentiels territoires de préservation des ressources et de la biodiversité. En attribuant à certains utilisateurs de la nature un rôle dans la conservation de la nature, la théorie des communs (Ostrom, 1990) a participé à l’émergence d’une nouvelle approche de la conservation en Occident, qui se détache du seul outil des aires protégées pour adopter le paradigme des aires dites conservées. Ce travail vise à tester et questionner cette approche néo-conservationniste, qui n’exclut plus tous les humains de la nature, dans le contexte moderne industriel européen. Ce travail cherche spécifiquement à savoir dans quelle mesure la gouvernance collective de notre terrain d’étude – à savoir la section de commune de Mourex (FR) - influence la conservation des écosystèmes que ses membres utilisent en commun depuis plusieurs siècles. Pour cela, ce travail adopte une approche pluridisciplinaire, inspirée des lignes directrices de l’UICN pour l’identification des aires conservées, en mobilisant successivement les sciences naturelles de la conservation, l’anthropologie et l’écologie historique puis la sociologie pour l’analyse respective de la biodiversité, des pratiques de gestion des ressources et de la gouvernance de la section de commune. Ce travail montre qu’il existe des corrélations évidentes entre le niveau de vitalité de la gouvernance du commun et la conservation de la nature. Mais il rencontre également les limites de l’approche institutionnelle choisie, à savoir le cadre conceptuel des systèmes socio-écologiques et les critères de vitalité de la gouvernance de Edelenbos (2015,2016), pour analyser les rapports de pouvoir qui opèrent au sein du réseau de gouvernance et que nous identifions comme un possible facteur d’influence majeur de la conservation de la biodiversité : une hypothèse qui questionne le rôle de l’autonomie de la gouvernance du commun pour la conservation de la nature, à explorer dans une prochaine recherche sur la section de commune de Mourex.