Cote: |
122 |
Auteur: |
CHERDO Andréa |
Année: |
Juin 2022 |
Titre: |
Une approche écoféministe de la sexualité : vers une remise en question des rapports de domination ? Le cas de personnes véganes et végétariennes de Suisse romande |
Sous la direction de: |
Dr Gérald Hess |
Type: |
Mémoire de master en durabilité |
Pages: |
158 |
Complément: |
68 pages d'annexes paginées (contenu divers et verbatim) |
Remarques: |
Travail réalisé à deux : Andréa CHERDO (ELLE) et Luca MIGLIANO (IL) |
Mots-clés: |
sexualité / véganisme / végétarisme / masculinité hégémonique / écoféminisme / domination |
Résumé: |
Cette recherche a pour objectif de questionner l’ordre social en vigueur – écologiquement et socialement destructeur – par l’analyse croisée du concept de masculinité hégémonique et du courant écoféministe. Bien qu’une littérature existe sur les liens entre masculinité et environnement, cette dernière demeure modeste. Ce travail vise donc à relancer cette analyse au travers de la sexualité. Plus précisément, il vise à rendre compte des liens entre l’adoption d’un régime alimentaire végétarien ou végan, et la remise en question des normes de domination inhérentes à la sexualité occidentale. Ce lien intuitif nous est permis par le courant écoféministe qui considère que toutes les formes d’oppression sont interconnectées et incarnées par la figure de l’homme blanc occidental. La masculinité hégémonique est un concept qui participe à comprendre la forme que prennent ces oppressions et qui reposent, entre autres, sur des présupposés sexuels et alimentaires. Notre recherche qualitative étudie la vision et les comportements sexuels de douze personnes – six femmes et six hommes – ayant adopté un régime alimentaire végétarien ou végan. Nous supposons que l’adoption d’un régime alimentaire non-carné participe à la remise en question des normes de dominations inhérentes à la sexualité occidentale. Pour répondre à notre hypothèse, nous avons défini quatre indicateurs d’une sexualité non-dominatrice. Il s’agit de l’importance de la diversité des pratiques sexuelles, de la valorisation du plaisir du·de la partenaire, du désaccord avec l’injonction à l’hétérosexualité et de l’acceptation de la pénétration anale masculine. Plus généralement, ce travail renforce les études scientifiques qui tendent à penser les problématiques écologiques et sociales à travers le prisme des études de genre. |